Bonjour Ă toutes et Ă tous, dans ce nouveau numĂ©ro de la newsletter Eat’s business vous trouverez quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
- Courrier International, Reportage. Le camembert, une affaire qui coule, 15/08/2023
- Le Monde, La viande, un clivage politique français, 20/08/2023
- Washington Post, To raise a healthy eater, avoid these 6 common food mistakes, 08/08/2023
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Le Monde, Les hard seltzers ont fait pschitt en France, 14/08/2023
MalgrĂ© des attentes initiales Ă©levĂ©es, les boissons alcoolisĂ©es pĂ©tillantes, connues sous le nom de “hard seltzers”, n’ont pas rĂ©ussi Ă percer en France. Ces boissons Ă©taient initialement prĂ©sentĂ©es comme une alternative attractive pour les jeunes urbains, avec leur faible teneur en calories, leur composition naturelle et leur degrĂ© d’alcool modĂ©rĂ©.
Les grandes entreprises du secteur des boissons ont rapidement rĂ©agi en lançant leurs propres marques pour contrer l’essor des start-up. Parmi les premiĂšres marques Ă arriver sur le marchĂ© français, la marque amĂ©ricaine Snowmelt a Ă©tĂ© commercialisĂ©e par Colorado Craft Beverage (Cobex) en 2020. Cependant, malgrĂ© l’entrĂ©e en lice de plusieurs acteurs et le soutien de grandes entreprises comme Pernod Ricard, Coca-Cola et Bacardi-Martini, les hard seltzers n’ont pas rĂ©ussi Ă s’imposer.
Des dĂ©fis rĂ©glementaires et fiscaux ont contribuĂ© Ă leur Ă©chec. Les hard seltzers ont Ă©tĂ© requalifiĂ©s en tant que spiritueux au lieu de produits fermentĂ©s, entraĂźnant un droit dâaccise plus Ă©levĂ©. De plus, l’Association Addictions France a critiquĂ© les stratĂ©gies marketing des boissons, allĂ©guant qu’elles minimisent la prĂ©sence d’alcool et a intentĂ© des actions en justice contre certaines marques pour non-respect de la loi Evin.
En consĂ©quence, plusieurs marques ont pris du recul ou ont cessĂ© leur activitĂ© en France. Cobex, le distributeur de Snowmelt, a Ă©tĂ© placĂ© en liquidation judiciaire, Coca-Cola a arrĂȘtĂ© la vente de Topo Chico en France, et Pernod Ricard a abandonnĂ© Bewiz. Certains entrepreneurs envisagent maintenant d’explorer d’autres marchĂ©s Ă l’Ă©tranger pour tenter de revitaliser leurs marques.
Courrier International, Reportage. Le camembert, une affaire qui coule, 15/08/2023
Un (long) article qui explore les dĂ©fis auxquels fait face le fromage emblĂ©matique français. Il constate que le climat sec et chaud, l’inflation Ă©conomique et l’Ă©volution des prĂ©fĂ©rences alimentaires mettent en pĂ©ril cette fiertĂ© culinaire nationale. Il dĂ©crit Ă©galement le processus de fabrication du camembert traditionnel et souligne les enjeux auxquels sont confrontĂ©s les producteurs.
La crise se manifeste par plusieurs facteurs. Tout d’abord, le changement climatique impacte la production laitiĂšre en causant des sĂ©cheresses rĂ©currentes qui rĂ©duisent la quantitĂ© d’herbe disponible pour les vaches. Ensuite, l’inflation Ă©conomique pousse les consommateurs Ă rĂ©duire leurs dĂ©penses, ce qui affecte les ventes de produits de qualitĂ© comme le camembert artisanal. De plus, lâadoption de plus en plus grande des rĂ©gimes vĂ©gĂ©tariens et vĂ©gans entraĂźne une diminution de la demande pour les produits laitiers.
Les dĂ©fis du marchĂ© mondial ajoutent Ă la complexitĂ©. Les importations de fromages Ă©trangers augmentent, et les Français consomment dĂ©sormais davantage de mozzarella que de camembert. L’image du fromage est Ă©galement mise Ă mal. Il est considĂ©rĂ© comme un aliment nuisible Ă la planĂšte et Ă la santĂ©. La Commission europĂ©enne envisage de mettre en place le Nutri-Score au niveau europĂ©en, ce qui pourrait affecter nĂ©gativement les fromages français en raison de leur teneur en sel et en matiĂšre grasse.
Face Ă ces dĂ©fis, certains producteurs cherchent des solutions alternatives. Une start-up, Standing Ovation, explore la production de fromages synthĂ©tiques Ă base de casĂ©ine artificielle, offrant une option vĂ©gane et sans lait. Cependant, cela soulĂšve des questions sur la perte de tradition, de saveur et d’authenticitĂ© liĂ©es aux fromages traditionnels.
Les Ăchos, Restaurant : les six tendances qui s’agitent sur la carte, 18/08/2023
L’article fait le point sur les derniĂšres tendances dans la restauration en France et en met 6 en avant :
- Cuisines asiatiques et mĂ©diterranĂ©ennes en vogue : Les cuisines asiatiques telles que vietnamienne, corĂ©enne et thaĂŻlandaise ainsi que la cuisine mĂ©diterranĂ©enne gagnent en popularitĂ©, influencĂ©es par leur attrait “instagrammable”. Les “bowls” et la cuisine africaine, notamment libanaise et israĂ©lienne, gagnent Ă©galement en prĂ©sence.
- Partage de plats : La tendance est à partager les plats, offrant une expérience plus conviviale. Cette approche est adoptée à tous les niveaux de gamme et tout au long du repas, en réponse aux besoins de convivialité aprÚs la pandémie et à la recherche de découvertes culinaires.
- Viande transformée et poisson en vedette : Bien que la consommation de viande à domicile diminue, la demande de viande de meilleure qualité reste forte dans les restaurants, notamment dans les steakhouses haut de gamme. Le poisson gagne également en importance, avec des plats marins de qualité dans divers établissements.
- Le brunch Ă l’amĂ©ricaine en hausse : Le brunch Ă l’amĂ©ricaine, disponible toute la semaine, gagne en popularitĂ©, reflĂ©tant un changement d’habitudes alimentaires. Cette tendance vise Ă Ă©tendre les moments de prĂ©sence des clients dans les restaurants.
- Digitalisation gĂ©nĂ©ralisĂ©e : L’accĂ©lĂ©ration de la digitalisation dans les restaurants est observable, allant des bornes de commande aux outils de gestion avancĂ©s. Les QR codes pour commander et payer sur mobile gagnent Ă©galement en usage.
- L’expĂ©rience client et Instagram : Avec l’impact de la pandĂ©mie et de l’inflation, l’expĂ©rience en restaurant devient essentielle. Les Ă©tablissements se concentrent sur des expĂ©riences mĂ©morables, pouvant ĂȘtre partagĂ©es sur les rĂ©seaux sociaux comme Instagram.
Le Figaro, Ce que cache le succĂšs des bouillons, ces restos Ă lâancienne qui se multiplient partout en France, 09/08/2023
Un article consacrĂ© au retour en grĂące des “bouillons”, ces Ă©tablissements typiquement parisiens dont lâhistoire remonte au XIXe siĂšcle. A Paris le Bouillon Chartier des Grands Boulevards, le plus ancien de ces lieux, reste une institution. Mais ce concept de restaurant, offrant des plats traditionnels français Ă bas prix dans un environnement vintage, gagne en popularitĂ© un peu partout en France et mĂȘme auprĂšs de certains grands chefs. Ainsi, selon François Blouin, prĂ©sident et fondateur du cabinet dâĂ©tudes Food Service Vision âon compte aujourdâhui sur le territoire une petite centaine dâĂ©tablissements se revendiquant comme des bouillons, dont 25 à  Parisâ.
Le succĂšs des bouillons sâexplique par plusieurs facteurs. Tout dâabord, ils offrent une expĂ©rience nostalgique et authentique. Par ailleurs, le rapport qualitĂ©-prix est attrayant, ce qui attire une clientĂšle diversifiĂ©e, des jeunes Ă la recherche d’options Ă©conomiques aux touristes Ă la recherche d’une expĂ©rience «so french». La rĂ©ussite des bouillons repose sur leur capacitĂ© Ă servir un grand nombre de clients rapidement, ce qui leur permet de maintenir des prix bas. Les secrets de leur organisation sont bien gardĂ©s, mais ils semblent mettre en Ćuvre des mĂ©thodes de service efficaces et un systĂšme de rĂ©munĂ©ration incitatif pour les serveurs, basĂ© sur le nombre de couverts servis.
Cependant, certains critiques soulignent que la qualitĂ© gustative pourrait ĂȘtre compromise par la vitesse de service et les coĂ»ts bas. Le chef Thierry Marx affirme ainsi quâil sâagit dâune âcuisine dâassemblage vite faite, qui ressemble parfois plus à  Flunchâ.
Le Monde, La viande, un clivage politique français, 20/08/2023
Un article qui sâintĂ©resse aux changements d’attitude envers la consommation de viande en France, en particulier dans le contexte de l’Ă©cologisation des habitudes alimentaires. Autrefois considĂ©rĂ©e comme un Ă©lĂ©ment essentiel de l’identitĂ© culturelle française, la viande est dĂ©sormais critiquĂ©e pour ses implications environnementales et climatiques. Les dĂ©fenseurs de la viande Ă©voquent la rĂ©sistance Ă remettre en question cet aliment symbolique.
Ainsi, l’article constate notamment que l’appel Ă rĂ©duire la consommation de viande pour atteindre les objectifs de neutralitĂ© carbone en 2050 se heurte Ă une certaine rĂ©sistance, souvent teintĂ©e d’une dimension identitaire et culturelle. MalgrĂ© des recommandations telles que celle Ă©mise rĂ©cemment par la Cour des comptes de diminuer le cheptel bovin pour des raisons climatiques, peu de politiciens osent critiquer ouvertement la consommation de viande en France, craignant de s’aliĂ©ner l’opinion publique.
L’article examine Ă©galement les diffĂ©rentes perspectives politiques sur cette question. Alors que certains politiciens de gauche, comme Aymeric Caron et Sandrine Rousseau, abordent la question de la consommation de viande sous un angle environnemental et Ă©thique, d’autres, comme Bruno Le Maire, dĂ©fendent la viande traditionnelle tout en s’intĂ©ressant aux alternatives vĂ©gĂ©tales. Il est soulignĂ© que la viande est devenue un enjeu culturel et de mode de vie, avec des opinions divisĂ©es entre ceux qui la perçoivent comme un Ă©lĂ©ment identitaire et ceux qui la considĂšrent comme un choix en faveur de l’environnement.
L’article met par ailleurs en lumiĂšre le fossĂ© entre les classes sociales dans leurs approches de la consommation de viande. Les classes aisĂ©es optent souvent pour une alimentation plus vĂ©gĂ©tale, en partie pour des raisons de santĂ© et d’environnement, tandis que les classes populaires maintiennent une consommation de viande significative, bien que souvent sous des formes transformĂ©es.
Enfin, l’article examine Ă©galement les efforts dĂ©ployĂ©s par l’industrie de la viande pour rĂ©pondre Ă ces changements de mentalitĂ©. La montĂ©e en gamme de la viande et les campagnes de marketing visent Ă faire de la viande un produit de qualitĂ©, tout en Ă©vitant de promouvoir une rĂ©duction de la consommation.
Le Figaro, Pourquoi le jus dâorange coĂ»te de plus en plus cher, 10/08/2023
Lâarticle met en Ă©vidence une flambĂ©e des prix du jus d’orange due Ă des problĂšmes de production Ă l’Ă©chelle mondiale. Les raisons principales sont les mauvaises rĂ©coltes en Floride et au BrĂ©sil, les deux principaux exportateurs d’oranges et de jus d’orange. En Floride tout dâabord, la maladie du dragon jaune, une bactĂ©rie transmise par un insecte, a ravagĂ© les cultures depuis plus de dix ans. De plus, l’ouragan Ian a Ă©galement causĂ© des dommages Ă l’industrie. En 2023, la production d’oranges devrait donc y ĂȘtre de 60% infĂ©rieure Ă celle de 2022. On parle mĂȘme de âlâune des pires rĂ©coltes floridienne depuis les annĂ©es 1930â. Les autres pays exportateurs, tels que le Mexique et l’Espagne, ont Ă©galement subi des pertes de production en raison de la sĂ©cheresse.
En consĂ©quence, l’industrie agroalimentaire française est prĂ©occupĂ©e par la pĂ©nurie de concentrĂ© de jus d’orange, utilisĂ© pour fabriquer du jus d’orange Ă base de concentrĂ©s et des nectars d’orange. L’inflation sur le jus d’orange a atteint environ 20% depuis le dĂ©but de l’annĂ©e, dĂ©passant la moyenne de l’inflation alimentaire qui est d’environ 15%. La situation pourrait s’aggraver car le BrĂ©sil limite Ă©galement ses exportations de jus d’orange, et les prix Ă©levĂ©s du sucre influencent Ă©galement les coĂ»ts.
Bien que la demande de jus d’orange soit actuellement stable, il pourrait y avoir un transfert de la demande vers d’autres types de jus, comme le jus de pomme, en raison de la hausse des prix du jus d’orange.
La DĂ©pĂȘche, Gastronomie : est-ce bientĂŽt la fin du cassoulet de Castelnaudary ?, 24/08/2023
Les haricots IGP sont un ingrĂ©dient essentiel du cĂ©lĂšbre cassoulet de Castelnaudary. Or la production de ces haricots a Ă©tĂ© fortement affectĂ©e par les alĂ©as climatiques, en particulier par la sĂ©cheresse, qui a rĂ©duit de moitiĂ© les quotas d’eau des producteurs. Les agriculteurs ont Ă©tĂ© contraints de se tourner vers d’autres cultures moins exigeantes en eau pour des raisons de rentabilitĂ©.
Actuellement, environ une centaine d’hectares de cultures dans l’ouest de l’Aude sont exploitĂ©es par quelques agriculteurs, produisant en moyenne 200 tonnes de haricots blancs IGP par an. Cette situation inquiĂšte Michel Koehl, grand chambellan de la “Grande ConfrĂ©rie du cassoulet de Castelnaudary”, qui considĂšre que la baisse de la production de haricots IGP met indirectement en danger la prĂ©paration traditionnelle du cassoulet. Les haricots IGP locaux sont indispensables pour crĂ©er un cassoulet authentique en raison de leur forme incurvĂ©e qui garantit une cuisson lente rĂ©ussie.
Bien que la situation soit prĂ©occupante, certains acteurs restent optimistes quant Ă l’avenir des haricots IGP. David Marty, prĂ©sident de l’association de producteurs, souligne que bien que la pĂ©riode soit dĂ©licate en raison des conditions climatiques et des restrictions d’eau, la culture des haricots n’est pas perdue. Il appelle Ă des investissements et Ă une recherche continue pour dĂ©velopper des variĂ©tĂ©s plus rĂ©sistantes.
LibĂ©ration, Grande distribution : les producteurs de pĂȘches et nectarines souffrent de certaines mĂ©thodes agressives, 23/08/2023
Un article qui met en lumiĂšre une nouvelle stratĂ©gie adoptĂ©e par certaines enseignes de grande distribution envers les arboriculteurs, que ces derniers appellent la stratĂ©gie de “l’abandon”. Les producteurs de pĂȘches et d’abricots se plaignent de cette pratique qui consiste Ă ne pas acheter les stocks de fruits pendant plusieurs jours, puis Ă les acheter Ă des prix extrĂȘmement bas, bien en dessous du coĂ»t de revient. Les producteurs, dĂ©pendants des distributeurs pour Ă©couler leur production, se voient contraints d’accepter ces prix faibles pour ne pas risquer de perdre leur rĂ©colte.
Cette nouvelle stratĂ©gie a crĂ©Ă© une situation difficile pour les arboriculteurs qui avaient Ă©tabli des relations de confiance avec certaines enseignes, mais qui se retrouvent maintenant confrontĂ©s Ă des prix dĂ©risoires imposĂ©s au dernier moment. Certains producteurs estiment qu’ils n’ont pas d’autre choix que d’accepter ces conditions pour Ă©viter de gaspiller leur production.
L’article souligne l’importance de soutenir les arboriculteurs en achetant des produits français lorsque possible et en discutant avec les responsables de rayons des supermarchĂ©s pour comprendre la rĂ©partition du prix de vente entre le producteur et la distribution. La dĂ©pendance Ă l’importation dans le marchĂ© des fruits jaunes en France est Ă©galement mentionnĂ©e, avec des quantitĂ©s de production française ne couvrant pas la totalitĂ© de la consommation nationale.
Washington Post, To raise a healthy eater, avoid these 6 common food mistakes, 08/08/2023
Cet article aborde les erreurs alimentaires courantes Ă Ă©viter chez les enfants. Les habitudes alimentaires dĂšs l’enfance peuvent en effet avoir un impact sur la santĂ© Ă long terme, avec des problĂšmes de santĂ© tels que les maladies cardiaques et le diabĂšte qui peuvent commencer dĂšs le plus jeune Ăąge.
L’article met en lumiĂšre six erreurs alimentaires communes Ă Ă©viter :
- CrĂ©er des aliments interdits : Restreindre les aliments mĂšne souvent Ă un effet “aliments interdits”, incitant les enfants Ă vouloir davantage ces aliments. Une Ă©tude a montrĂ© que les restrictions alimentaires ont un effet contraire, avec les enfants mangeant davantage de ces aliments interdits quand ils y ont accĂšs.
- Cacher des lĂ©gumes dans les aliments : Ajouter des ingrĂ©dients sains aux aliments ne permet pas Ă l’enfant d’apprendre Ă manger une variĂ©tĂ© d’aliments. Il est prĂ©fĂ©rable de crĂ©er des “ponts alimentaires” en introduisant des aliments similaires Ă ceux que l’enfant apprĂ©cie dĂ©jĂ .
- Traiter les enfants maigres et en surpoids diffĂ©remment : Les rĂšgles alimentaires au sein de la famille devraient ĂȘtre les mĂȘmes pour les enfants, qu’ils soient minces ou en surpoids. Les deux devraient avoir un accĂšs Ă©gal Ă des options alimentaires saines.
- Ne pas impliquer les enfants : Les enfants devraient participer aux dĂ©cisions alimentaires, des courses au choix des lĂ©gumes. Les impliquer dans la prĂ©paration des aliments ou la culture d’aliments peut Ă©galement aider Ă accepter de nouveaux aliments.
- Abandonner : Il faut en moyenne 15 essais pour qu’un enfant aime un nouvel aliment. Encourager doucement Ă essayer de nouveaux aliments sans forcer est prĂ©fĂ©rable.
- Oublier de profiter des repas en famille : Les repas ne doivent pas ĂȘtre une source de stress. Les traditions alimentaires et les moments en famille crĂ©ent des associations positives avec la nourriture et des souvenirs d’enfance.
Fast Company, The mystery of the social media disinformation war on plant-based meat, 17/08/2023
Un article qui sâintĂ©resse Ă la guerre de dĂ©sinformation sur les rĂ©seaux sociaux contre les protĂ©ines Ă base de plantes. En effet, des critiques, notamment issues des communautĂ©s de l’alimentation saine, de l’alimentation crue, et des partisans du rĂ©gime carnivore, s’en prennent aux alternatives Ă base de plantes de Beyond Meat ou Impossible Food notamment, en les qualifiant d’imitations ultratransformĂ©es. Elles les accusent d’utiliser des ingrĂ©dients qui serviraient de “laxatifs” et de “pesticides pour limaces”. Ces arguments rappellent Ă©trangement des attaques similaires orchestrĂ©es en 2019 et 2020 par un opĂ©rateur de l’industrie de la viande et de la restauration Ă Washington, Rick Berman, et relayĂ©es par d’autres, y compris un professeur de l’UniversitĂ© de Californie, Davis, dont le centre a Ă©tĂ© conçu et financĂ© par des entreprises spĂ©cialisĂ©es dans la viande.
Ces attaques originelles, qui ont circulĂ© pendant environ un an sous forme de publicitĂ©s imprimĂ©es et d’articles d’opinion dans certains des plus grands journaux du pays, comparaient Ă©galement les alternatives vĂ©gĂ©taliennes Ă de la nourriture pour chiens (voir par exemple ici ou ici). Ces mĂȘmes contenus rĂ©apparaissent dĂ©sormais sur les rĂ©seaux sociaux, partagĂ©s par des influenceurs du bien-ĂȘtre, des adeptes du rĂ©gime cĂ©togĂšne, des opposants aux huiles de graines, des sceptiques des vaccins, etc. Câest le cas notamment de ce quizz postĂ© sur Twitter, qui propose de deviner si telle liste dâingrĂ©dient est celle dâun burger Beyond Meat, dâun burger Impossible Food ou dâune boĂźte dâaliments pour chien. Le quizz continue de circuler et de faire le buzz, comme le montre ce tweet de dĂ©cembre 2022. Cette diffusion est-elle le rĂ©sultat d’une manipulation astucieuse des rĂ©seaux sociaux par un maĂźtre de la dĂ©sinformation, ou la propagande de l’industrie de la viande a-t-elle simplement trouvĂ© un Ă©cho parmi cette foule ?
Ces attaques remettent en question l’industrie de la viande Ă base de plantes dĂ©jĂ en difficultĂ©. Cependant, certains experts s’inquiĂštent de l’effet de cette campagne sur la crĂ©dibilitĂ© et la confiance dans les produits Ă base de plantes. Alors que les influenceurs s’approprient ces arguments, ils sont de plus en plus rĂ©pandus sur les rĂ©seaux sociaux.
Cette campagne est un exemple de la façon dont l’industrie de la viande tente de s’adapter aux plateformes de mĂ©dias sociaux pour influencer les attitudes alimentaires des consommateurs plus jeunes. Les jeunes sont de plus en plus exposĂ©s Ă ce type de dĂ©sinformation sur les rĂ©seaux sociaux, ce qui peut avoir des consĂ©quences nĂ©gatives sur leurs choix alimentaires et leur perception des alternatives vĂ©gĂ©taliennes.
The Economist, French bakeries are thriving in unlikely places, 17/08/2023
Un article qui porte un Ă©clairage dâOutre Manche sur le succĂšs des chaĂźnes de boulangerie en France.
Comme le souligne lâarticle, la boulangerie est traditionnellement situĂ©e sur la place du village ou dans la rue commerçante, faisant partie de la densitĂ© urbaine que les urbanistes louent en France. Pourtant, elle prospĂšre dĂ©sormais en tant qu’expĂ©rience hors de la ville, accessible en voiture.
En 2022, plus de nouvelles boulangeries ont ouvert leurs portes en France qu’il n’en a fermĂ©. Ă travers le pays, 2 538 nouvelles boulangeries ont ouvert l’annĂ©e derniĂšre. Dans la rĂ©gion parisienne, la croissance la plus rapide n’a pas eu lieu dans le centre dense et piĂ©tonnier de la capitale, mais dans ses banlieues peu denses, adaptĂ©es aux automobilistes.
Symbole de ce succĂšs, Marie BlachĂšre, une chaĂźne de boulangeries installĂ©e sur des ronds-points et d’autres sites accessibles en voiture en pĂ©riphĂ©rie de la ville, compte dĂ©sormais plus de 700 points de vente Ă travers la France ; 70 d’entre eux ont ouvert l’annĂ©e derniĂšre. Elle propose des cuisines Ă grande Ă©chelle pour les baguettes artisanales, fabriquĂ©es Ă partir de pĂąte prĂ©parĂ©e, pĂ©trie et cuite sur place, une condition en France pour l’utilisation de l’appellation boulangerie. Avec un chiffre d’affaires de plus de 550 millions d’euros, elle figure parmi les dix principales chaĂźnes de restauration rapide en France.
Toutefois, selon lâarticle, la tendance du service au volant ou du drive n’est pas une bonne nouvelle pour les boulangeries situĂ©es dans les rues Ă©troites du centre-ville, dont beaucoup luttent contre la hausse des coĂ»ts. Mais elle reflĂšte un fait tenace concernant la France, que ceux qui gouvernent depuis les centres-villes ignorent Ă leurs risques et pĂ©rils. En 2021, 82 % des foyers français possĂ©daient au moins un vĂ©hicule, et beaucoup dans les banlieues et les zones semi-rurales en dĂ©pendent pour le travail. Les Français restent aussi attachĂ©s Ă leur baguette quotidienne, voire bi-quotidienne, qu’Ă leur utilisation de la voiture.
RTBF, Tremper sa nourriture dans l’eau de mer, la tendance TikTok Ă Ă©viter, 08/08/2023
Cet article sâintĂ©resse Ă une tendance rĂ©cente observĂ©e sur TikTok oĂč des internautes trempent leur nourriture dans de l’eau de mer pour soi-disant intensifier la saveur des aliments. Plusieurs vidĂ©os montrent des utilisateurs trempant des aliments tels que la mangue, la pastĂšque, la burrata et le pain dans l’eau de mer avant de les consommer. Cependant, cette pratique a suscitĂ© des rĂ©actions d’incomprĂ©hension et d’inquiĂ©tude de la part d’autres internautes, soulignant que l’eau de mer contient de nombreux Ă©lĂ©ments potentiellement nocifs.
L’article rapporte Ă©galement des exemples de cĂ©lĂ©britĂ©s ayant participĂ© Ă cette tendance, Ă lâimage de Rihanna, qui a Ă©tĂ© vue en train de tremper une mangue dans l’eau de mer. Un internaute qui avait imitĂ© cette pratique a partagĂ© son expĂ©rience nĂ©gative, ayant Ă©tĂ© hospitalisĂ© en raison de complications digestives et de dĂ©shydratation.
L’article met donc en garde contre les dangers de cette tendance, soulignant que l’eau de mer est extrĂȘmement salĂ©e et peut provoquer une dĂ©shydratation. Boire de l’eau de mer est dangereux pour la santĂ© en raison de la forte concentration de sel. De plus, l’eau de mer peut contenir des bactĂ©ries, des parasites et des microplastiques, ainsi que d’autres Ă©lĂ©ments potentiellement toxiques.
Saveur, This Food Trend Sweeping Paris Makes Absolutely No Sense, 25/08/2023
L’article explore en profondeur la relation entre Paris et la street food. Cette forme de restauration rapide, si populaire dans de nombreuses autres villes du monde, semble avoir du mal Ă s’intĂ©grer dans la culture alimentaire de Paris.
Face Ă l’omniprĂ©sence de la street food dans la capitale, il devient plus facile dây trouver un cheeseburger que le classique bĆuf bourguignon. Lâarticle remet en question l’impact de cette tendance sur la maniĂšre de consommer la nourriture Ă Paris, en soulignant que manger en marchant va Ă l’encontre de la tradition culinaire française qui privilĂ©gie le repas assis et partagĂ©.
L’article sâintĂ©resse Ă©galement Ă l’histoire de la street food Ă Paris, montrant comment elle a Ă©voluĂ© au fil des siĂšcles. Il met en avant des exemples historiques de nourriture de rue Ă Paris, comme les tourtes de viande cuites dans des fours mobiles au Moyen Ăge. Cependant, ces formes de street food ont largement disparu avec l’avĂšnement des restaurants et des prĂ©occupations d’hygiĂšne au 19e siĂšcle.
De leur cĂŽtĂ©, les experts et les observateurs locaux discutent de l’importance culturelle de manger Ă table en France, ainsi que de la perception nĂ©gative associĂ©e au fait de manger en public Ă Paris. Lâarticle soulĂšve Ă©galement la question de l’authenticitĂ© de la street food parisienne, notamment en Ă©voquant la prĂ©sence d’aliments Ă©trangers “glamourisĂ©s” pour les mĂ©dias sociaux, au dĂ©triment du goĂ»t rĂ©el.
MalgrĂ© ces critiques, l’article note qu’il existe des exceptions Ă cette tendance. Certains Ă©tablissements, comme L’As du Fallafel et Chez Alain Miam Miam, proposent des options de street food de qualitĂ© et savoureuses qui respectent la tradition culinaire française.
Grubstreet, A New French Dish, Finally Ravioles du Dauphiné arrive via Café Chelsea, 22/08/2023
Qui aurait cru quâun jour les ravioles du DauphinĂ© ferait la une dâun magazine amĂ©ricain⊠Alors quâĂ New York le CafĂ© Chelsea, les proposent Ă la carte, voilĂ peut ĂȘtre un tout nouveau marchĂ© qui sâouvre pour la PME drĂŽmoise Saint Jean đ
RadioFrance, Le boom des boissons sans alcool, 24/08/2023
A la sortie du confinement, les ventes de boissons non-alcoolisées ont grimpé en flÚche. Sur les cartes des bars et dans les rayons des commerces, se sont introduits les boissons 0%.
Pour des raisons de santé, de religion, de goût ou de sécurité, les consommateurs ont été séduits par ces boissons non-alcoolisées.
Les sobreliers remplacent les sommeliers. Les arÎmes ont été travaillés pour rendre le goût de ses boissons attirant.
- Quels sont les consommateurs de boissons non-alcoolisées ?
- Pour quelles raisons les consommateurs se tournent vers les boissons non-alcoolisées ?
- Comment faire du vin ou de la biÚre sans alcool ?