AgriData N°6 : les dépenses alimentaires des ménages européens
Après avoir étudié en détail les dépenses alimentaires des français dans notre AgriData n°1 (à retrouver ici), nous allons cette semaine nous intéresser à l’alimentation dans les différents pays européens.
Précision méthodologique : pour tous les graphiques, nous avons considéré l’alimentaire au sens large, ce qui comprend les postes “Produits alimentaires et boissons non alcoolisées”, “Boissons alcoolisées” et “Services de restauration”. Les pourcentages ont été calculés par rapport au poste “Dépense de consommation des ménages”.
NDLR : les graphiques sont interactifs et cliquables et il est donc par exemple possible de choisir une année bien précise…
Graphique 6.1 Montant des dépenses alimentaires dans les différents pays européens en 2018 (en millions d’euros)
Au global, l’Allemagne est le pays qui dépense le plus pour l’alimentation avec un montant de 274,4 milliards d’euros en 2018, devant le Royaume-Uni (258 milliards d’euros) et la France (256 milliards d’euros).
Graphique 6.2 Part que représentent les dépenses alimentaires des ménages dans le PIB du pays en 2018 (en %)
En Croatie, les dépenses alimentaires des ménages représentaient 20% du PIB en 2018. A l’inverse, au Luxembourg elles ne représentaient que 5,7% du PIB. En France, les dépenses alimentaires des ménages représentaient 10,9% du PIB.
Graphique 6.3 Montant des dépenses en alimentation par habitant en 2018 (en euros)
Précision méthodologique: pour réaliser ce graphique, nous avons divisé les dépenses totales des ménages en alimentaire en 2018 par la population totale du pays au 1er janvier 2018.
Avec 8 359 euros par habitant en 2018, les Islandais sont ceux qui ont dépensé le plus par habitant pour leur alimentation, loin devant les Luxembourgeois (5729 euros) et les Irlandais (5 103 euros). Les Français sont 13è avec 3 825 euros dépensés. La moyenne de l’Union Européenne est de 3 486 euros.
Graphique 6.4 Typologie des dépenses alimentaires des différents pays européens en 2018 (en millions d’euros)
Au Royaume-Uni et en Espagne, le montant des dépenses en restauration hors domicile est plus important que celui des dépenses en produits alimentaires et boissons non alcoolisées.
Graphique 6.5 Evolution de la part des dépenses alimentaires dans le budget des ménages dans les pays européens entre 1995 et 2018 (en %)
L’Estonie, la Roumanie et la Grèce sont les pays où les habitants consacrent la plus grande partie de leur budget à l’alimentation. Dans ces 3 pays, plus de 30% des dépenses des ménages sont consacrés à l’alimentation. L’Allemagne est par contre le pays où la part de l’alimentation dans le budget des ménages est la plus faible.
Graphique 6.6 Evolution de la part de la restauration hors domicile dans les dépenses alimentaires des ménages entre 1995 et 2018 (en %)
Les Irlandais sont ceux qui dépensent le plus en restauration hors domicile (65% des dépenses consacrées à l’alimentaire en 2018). En France, les dépenses en restauration hors domicile représentent environ un tiers des dépenses en alimentaire.
Méthodologie : la restauration hors domicile est entendue ici comme :
- les services de restauration (repas, collations, boissons et rafraîchissements) fournis par les restaurants, cafés, buffets, bars, salons de thé, y compris ceux fournis :
- dans les lieux offrant des services récréatifs, culturels, sportifs ou de divertissement : théâtres, cinémas, stades, piscines, complexes sportifs, musées, galeries d’art, boîtes de nuit, établissements de danse, etc,
- dans les transports publics (autocars, trains, bateaux, avions, etc.) lorsqu’ils font l’objet d’une tarification distincte,
- sont également inclus :
- la vente de produits alimentaires et de boissons destinés à la consommation immédiate par des kiosques, des vendeurs ambulants et autres, y compris les produits alimentaires et les boissons distribués prêts à la consommation par des distributeurs automatiques,
- la vente de plats cuisinés par les restaurants pour consommation en dehors de leurs locaux,
- la vente de plats cuisinés par des entreprises de restauration, qu’ils soient enlevés par le client ou livrés à son domicile.
Envie d’en savoir plus sur un autre produit ou une autre filière? Retrouvez les autres Agridata ici.
EcoData n°1 Evolution des rapports de force entre les principales entreprises mondiales et françaises entre 2009 et 2020
Afin de mesurer les rapports de forces entre les principales entreprises mondiales, je me suis appuyé sur l’évolution de leur capitalisation boursière.
La capitalisation boursière est la valeur, au prix du marché, de l’ensemble des titres représentatifs d’une société. Elle est égale au nombre de titres en circulation multiplié par le cours de l’action (source : Insee).
Par conséquent, ces graphiques ne présentent que des entreprises cotées en bourse et certaines grandes entreprises familiales (comme par exemple Mars, Cargill ou encore Lactalis) et grandes coopératives (comme par exemple Leclerc ou Système U) ne sont par exemple prises en compte dans ce travail.
Dans un premier graphique, je vous présente l’évolution de la la capitalisation boursière des plus importantes entreprises mondiale entre décembre 2009 et avril 2020.
Dans une deuxième partie, j’ai choisi de faire des photographies de la situation au 30 avril 2020 afin de rendre compte des nouvelles forces en présence dans un monde post-Covid.
Graphique 1.1 Evolution de la capitalisation boursières des 30 plus importantes entreprises mondiales depuis 2009 (en millions de $)
Graphique 1.2 Distribution des 100 premières entreprises mondiales en fonction de leur capitalisation boursière et de leur pays d’origine en décembre 2009 (en millions de $)
Graphique 1.3 Distribution des 100 premières entreprises mondiales en fonction de leur capitalisation boursière et de leur pays d’origine en avril 2020 (en millions de $)
Graphique 1.4 Capitalisations boursières des entreprises du CAC 40 et de Microsoft au 30/04/2020 (en millions de $)
Graphique 1.5 Capitalisations boursières de quelques grandes entreprises agroalimentaires mondiales et de Carrefour au 30/04/2020 (en millions de $)
Graphique 1.6 Capitalisations boursières des principaux constructeurs automobiles mondiaux au 30/04/2020 (en millions de $)
Graphique 1.7 Capitalisations boursières de médias américains et des principaux médias français (en millions de $)
Graphique 1.8 Capitalisations boursières des principaux groupes de télécommunications au 30/04/2020 (en millions de $)
AgriData n°5 : évolution de la production et de la consommation de tomates dans le monde
Cette semaine je vous propose 8 graphiques et cartes interactifs consacrés à l’évolution de la production et de la consommation de tomates dans le monde. Vous découvrirez ainsi quels sont les principaux pays producteurs de tomate dans le monde, quelle est l’évolution de leur production depuis les années 60, quel est le niveau de la consommation dans les différents pays du monde ou encore quels sont les principaux flux d’import/export.
NDLR : les cartes et les graphiques sont interactifs et il est donc par exemple possible de cliquer sur les pays et d’effectuer des recherches pays par pays, d’isoler un produit en particulier ou encore de choisir une année bien précise pour les graphiques…
Graphique 5.1 Evolution de la production mondiale de tomates (en tonnes)
Entre 1961 et 2018, la production mondiale de tomates a été multipliée par 6,6, passant de 27,6 millions de tonnes à 182,3 millions de tonnes. La majeure partie de cette progression est toutefois à mettre au crédit de l’Asie, dont la production de tomates a été multipliée par 14,7, passant de 7,6 millions de tonnes à 111,7 millions de tonnes. En Afrique, la production de tomates a également fortement augmenté, passant d’environ 2 millions de tonnes à 20,8 millions de tonnes. Les autres continents ont également vu leur production augmenter mais dans des proportions moindres : x 3,7 pour l’Amérique, x 2,6 pour l’Océanie et x 2,1 pour l’Europe.
Graphique 5.2 Evolution des surfaces consacrées à la production de tomates (en hectares)
Depuis 1961, la Chine a quasiment toujours été le premier pays au monde en termes de surfaces cultivées. Les Etats-Unis ont été les premiers en termes de surfaces en 1967 et 1970, puis entre 1972 et 1976. Ils sont désormais en 4ème place avec 130 000 hectares. L’Italie, qui était troisième en 1961 avec 127 000 hectares, est passée 6è en 2018 avec environ 97 000 hectares. Sur la même période, l’Inde et le Nigéria ont fortement progressé en termes de surfaces, passant respectivement de 50 000 hectares à 786 000 hectares et de 18 000 à 608 000 hectares. A noter également la montée en puissance du Cameroun qui est passé de 6 500 hectares en 1961 à plus de 93 000 hectares en 2018.
En termes de surface, la France est passée du 13è rang en 1961 (avec 20 300 hectares) au 70è rang en 2018 (avec 5 700 hectares).
Graphique 5.3 Production de tomates par pays (en millions de tonnes)
La Chine est de loin le premier producteur de tomates au monde avec 61,6 millions de tonnes de tomates produites en 2018, devant l’Inde (19,4 millions de tonnes) et les Etats-Unis (12,6 millions de tonnes). En plus de ces trois pays, seule la Turquie produit plus de 10 millions de tonnes de tomates (12,2 millions de tonnes en 2018).
La France pointe en 29è position avec 712 000 tonnes de tomates produites en 2018.
Graphique 5.4 Evolution des rendements (en tonnes/ha)
Depuis 1961, les rendements en production de tomate ont fortement augmenté. Le Danemark était leader en 1961 avec un rendement de 123 tonnes par hectares. En 2018, les Pays-Bas sont leader avec 509 tonnes par hectare.
Les pays européens, et en premier lieu les Pays-Bas, la Belgique et la Suède sont les plus productifs en termes de rendements.
Bien que premier producteur mondial de tomates, la Chine avait des rendements de 59 tonnes par hectare en 2018.
Graphique 5.5 La consommation de tomates fraîches et tomates transformées par pays en 2017 (en kg/habitant)
S’il est difficile d’obtenir la consommation de tomate fraîche par habitant, il est toutefois possible d’évaluer la consommation de tomates et de tomates transformées par pays.
Ainsi, la Turquie est le premier consommateur de tomates et tomates transformées au monde avec 104 kg par habitant en 2017 devant la Tunisie (96 kg par habitant) et l’Albanie (74 kg par habitant).
La France est 38è, avec une consommation de tomates et tomates transformées de 21,7 kg par habitant en 2017.
Graphique 5.6 Les principaux échanges de tomates fraîches dans le monde en 2017 (en tonnes, échanges supérieurs à 1000 tonnes)
Le Mexique est le premier exportateur mondial de tomates avec 1,7 millions de tonnes exportées en 2017. La quasi-totalité des exports de tomates mexicaines sont dirigés vers les Etats-Unis. Suivent les Pays-Bas, avec environ 1,1 million de tonnes et l’Espagne avec environ 805 000 tonnes.
Graphique 5.7 Evolution des volumes de tomates transformées entre 1994 et 2019 (en milliers de tonnes)
Grâce au World Processing Tomato Council qui m’a fourni ce jeu de données nous pouvons voir que les Etats-Unis sont de loin le premier pays transformateur de tomates avec près de 10,5 millions de tonnes de tomates transformées en 2019. Si la production américaine subit des soubresauts selon certaines années, le pays reste de loin le leader mondial. Par ailleurs, la très grande majorité (96,5% en 2019) de la production américaine de tomates transformées est réalisée par l’Etat de Californie.
A noter que la Chine n’était que le 8è pays en 1994 avec 600 000 tonnes transformées est monté en puissance à partir de 1998 et dispute la deuxième place à l’Italie depuis 2007. La production chinoise de tomates transformées a été multipliée par 7,7 en 25 ans.
L’Italie, qui était le deuxième pays en volume de tomates transformées en 1994 avec 3,7 millions de tonnes a vu sa production augmenté mais de manière irrégulière sur la période. En 2019, l’Italie a produit 4,8 millions de tonnes de tomates transformées.
Graphique 5.8 Volumes de tomates transformées par pays en 2019 (en 1000 tonnes)
39 pays dans le monde transforment la tomate. Comme nous l’avons vu plus haut, les Etats-Unis sont de loin le leader avec 10,5 millions de tonnes de tomates transformées en 2019.
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Agridata n°4 : évolution de la production et du commerce de vin dans le monde (mise à jour 09/2023)
4 verres avec des vins de différentes couleurs