
Agridata n°15 : la production et le commerce de blé dans le monde
Cette semaine je vous propose 11 graphiques interactifs consacrés à une production agricole dont on a beaucoup parlé ces derniers mois à cause de la flambée des prix : le blé. Vous découvrirez ainsi quels sont les principaux pays producteurs de blé dans le monde, quelle est l’évolution de leur production depuis les années 60, quel est le niveau de la consommation dans les différents pays du monde ou encore quels sont les principaux flux d’import/export.
Graphique 15.1 Evolution de la production mondiale de blé par continent et au niveau mondial (en tonnes)
La production mondiale de blé a fortement augmenté en 60 ans. Elle est passée de 222,4 millions de tonnes en 1961 à 765,8 millions tonnes en 2019 (soit une multiplication par 3,4).
Alors que l’Europe a été leader de la production mondiale de blé jusqu’au début des années 90, elle a été dépassée depuis par l’Asie, dont la production a explosé, passant de 45,8 millions de tonnes en 1961 à 337,9 millions de tonnes en 2019 (soit une multiplication par 7,37). La production de blé sur le continent américain est également en croissance, mais dans des proportions moins importante que pour l’Europe ou l’Asie. Elle est ainsi passée de 50,8 millions de tonnes en 1961 à 116,8 millions de tonnes en 2019.
Graphique 15.2 Evolution de la surface consacrée à la culture de blé par continent et au niveau mondial (en hectares)
En ce qui concerne l’évolution des surfaces consacrées à la culture de blé au niveau mondial, on se rend compte qu’elles ont finalement assez peu variées depuis les années 60, oscillant entre 204,2 millions d’hectares en 1961 (soit environ 3,75 fois la surface de la France) et 215,9 millions d’hectares en 2019 (soit 3,96 fois la surface de la France).
Néanmoins, les surfaces consacrées à la culture de blé ont diminué en Europe sur la période 1961-2019, passant de 90,5 millions d’hectares à 62,4 millions d’hectares. A l’inverse elles ont augmenté en Asie, passant de 61,2 millions d’hectares à 98,6 millions d’hectares.
Graphique 15.3 Evolution des rendements de la culture de blé par continent et au niveau mondial (en quintaux par hectare)
Si au niveau mondial les surfaces consacrées à la culture de blé n’ont finalement que peu augmenté depuis les années 60, c’est la très forte amélioration des rendements qui explique que la production de blé a triplé. Ainsi, en Europe, les rendements son passés de 12,6 quintaux à l’hectare en 1961 à 42,7 quintaux à l’hectare en 2019. En Asie, ils sont passés de 7,5 quintaux à l’hectare à 34,2 quintaux à l’hectare. En Amériques, ils sont passés de 13 quintaux à l’hectare à 33,7 quintaux à l’hectare. Même en Afrique les rendements ont progressé, passant de 7 quintaux à l’hectare à 27,6 quintaux à l’hectare.
Graphique 15.4 Evolution des 20 principaux pays producteurs de blé (en tonnes)
L’URSS a été le premier producteur mondial de blé de 1961 jusqu’à 1983, date à laquelle la Chine est passée premier producteur mondial et l’est restée jusqu’en 2019. Si les Etats-Unis ont longtemps été le deuxième producteur mondial de blé derrière l’URSS, ils sont passés 3è à la fin des années 70. Ils sont redevenus 2è producteur mondial lors de la dissolution de l’URSS mais ont été de nouveau dépassé par l’Inde au milieu des années 1995. Ils sont par la suite passés 4è producteur mondial en 2015.
En 2019, la Chine et l’Inde sont de loin les deux premiers producteurs mondiaux de blé. Ils dépassent tous les deux les 100 millions de tonnes.
La France, quant à elle, était le 5è producteur mondial de blé en 1961 et l’est toujours plus ou moins resté. Elle l’est d’ailleurs toujours en 2019.
Graphique 15.5 Evolution des 20 pays consacrant le plus de surfaces à la culture de blé (en hectares)
Si, entre le début des années 60 et le début des années 90 l’URSS est le pays qui a consacré le plus de surfaces à la culture du blé, la Chine est par la suite devenu leader en termes de surfaces après le démantèlement de l’URSS mais l’Inde est passé devant au tout début des années 2000 et reste à ce jour le pays qui consacre le plus de surfaces à la culture du blé.
L’URSS a d’ailleurs consacré jusqu’à 70 millions d’hectares à la culture du blé au milieu des années 60. Aucun pays n’a depuis dépassé ce score.
La France, qui était le 11è pays en termes de surfaces au début des années 60 (avec environ 4 millions d’hectares) est passée à la 13è place en 2019 (avec 5,2 millions d’hectares).
A noter également que les Etats-Unis consacre moins de surface à la culture de blé en 2019 (15 millions d’hectares) qu’en 1961 (20,5 millions d’hectares).
Graphique 15.6 Segmentation de la production de céréales au niveau mondial entre 1961 et 1965 (moyenne 1961-1965 en tonnes)
Graphique 15.7 Segmentation de la production de céréales au niveau mondial entre 2015 et 2019 (moyenne 2015-2019 en tonnes)
Au début des années 60 c’est le bloc Europe + URSS qui dominait la production mondiale de blé.
Désormais, c’est l’Asie qui domine.
Graphique 15.8 Les principaux échanges de blé dans le monde (moyenne 2017-2019 en tonnes, échanges supérieurs à 1000 tonnes)
La Russie est le premier exportateur mondial de blé, avec une moyenne de 36,9 millions de tonnes exportées par an sur la période 2017-2019. Les Etats-Unis sont seconds, avec une moyenne de 26 millions de tonnes. Le Canada est troisième avec une moyenne de 22,8 millions de tonnes. La France est quant à elle le 4è exportateur mondial de blé avec une moyenne de 18,4 millions de tonnes.
Comme nous pouvons le voir sur le graphique ci-dessus, seule une poignée de pays exportent une quantité significative de blé.
Graphique 15.9 Positionnement des principaux pays producteurs par rapport à l’export (moyenne 2014-2018)
Comme le montre le graphique ci-dessus, parmi les grands pays producteurs de blé, certains exportent une partie de leur production mais d’autres pas du tout. Ainsi, si la Chine et l’Inde sont les plus gros producteurs de blé au monde, les deux pays conservent toute la production pour leur marché intérieur. Certains pays africains produisent également du blé mais seulement pour leur consommation intérieure. C’est le cas du Maroc, de l’Egypte ou de l’Algérie. Parmi les autres pays ayant la même stratégie, il y a également la Turquie et le Pakistan.
A l’inverse, plusieurs pays qui sont parmi les plus grands producteurs exportent plus de la moitié de leur production de blé. C’est le cas du Canada, de l’Australie, de l’Ukraine, de l’Argentine et de la France. La Russie et les Etats-Unis exportent entre 40 et 45% de leur production.
Seuls 6 pays ont exporté plus de 10 millions de tonnes de blé par an.
Graphique 15.10 Bilan du blé en France pour 2020/2021 (en tonnes)
En France, sur un total d’environ 30,6 millions de tonnes de blé disponibles en 2021/2021 :
- 47% ont été transformées, que ce soit en panification (18,9% du blé transformé), en amidonnerie(18,1% du blé transformé), en alcool (11,1% du blé transformé) ou encore pour de l’alimentation du bétail (31,6% du blé transformé)
- 45% ont été exportées, dont plus de la moitié (53,5% des exportations) vers les pays tiers et le reste (44%) vers l’Europe
- 8% sont parties en stock
Graphique 15.11 Valeur des exportations de blé de la France en 2019 (en k€)
La France exporte en majeure partie vers l’Afrique, notamment vers l’Algérie, le Maroc et l’Egypte.
En Europe ses principaux clients sont la Belgique, les Pays-Bas et l’Espagne.

Agridata N°13 : évolution du marché mondial de l’amande
En cette période de galette des rois, je vous propose d’en découvrir un peu plus sur son ingrédient principal : l’amande. Vous découvrirez l’évolution de la production d’amandes au niveau mondial, quels sont les principaux pays producteurs, quels sont les principaux pays exportateurs…
Graphique 13.1 L’évolution de la production d’amandes par continent et au niveau mondial entre 1961 et 2019 (en tonnes)
La production mondiale d’amandes est passée de 756 588 tonnes en 1961 à 3 497 148 tonnes en 2019 (soit une multiplication par 4,62). Elle a été inférieure à 1 million de tonnes jusqu’au début des années 80, elle est passée de 1 à 1,5 millions de tonnes en 17 ans. Et elle a vraiment décollé à partir de 2000.
Alors que l’Europe a été leader de la production mondiale d’amandes jusqu’au milieu des années 80, elle a été dépassée en 2000 par l’Amérique et en 2007 par l’Asie.
L’Amérique est désormais le continent qui produit le plus d’amandes et sa production est passée de 60 317 tonnes en 1961 à 1 976 40 tonnes en 2019 (soit une multiplication par 32,8).
Graphique 13.2 L’évolution de la production d’amandes chez les 20 principaux pays producteurs entre 1961 et 2019 (en tonnes)
Au début des années 60, l’Italie et l’Espagne se disputaient la place de premier producteur mondial d’amandes et étaient loin devant les Etats-Unis. Mais à partir du milieu des années 70, les Etats-Unis ont commencé à s’immiscer dans le duel Italie/Espagne et sont passés leader mondial en 1976. Les trois pays étaient au coude à coude jusqu’au milieu des années 80. Mais à partir de 1986 les Etats-Unis sont passés leader et n’ont plus été rattrapés depuis. La production américaine d’amandes a véritablement commencé à décoller à partir de 1998, lorsqu’elle a dépassé les 500 000 tonnes par an. En 2006, la production américaine a dépassé le million de tonnes annuel et en 2010 1,5 million de tonnes annuel. En 2019, elle était de 1 936 840 tonnes.
Si la production espagnole s’est accroché à la deuxième place mondiale depuis le début des années 80 (sauf en 2004, dépassée par la Syrie), l’Italie a par contre perdu plusieurs places dans le classement mondial et n’était plus que le 9è producteur mondial en 2019.
La production française d’amandes est passée de 3 680 tonnes en 1961 à 1 130 tonnes en 2019.
Graphique 13.3 Evolution de la surface consacrée à la culture d’amandes dans les différents pays producteurs entre 1961 et 2019 (en hectares)
Depuis 1972, l’Espagne est leader mondial en termes de surfaces cultivées en amandes. Celle-ci est passée de 203 600 hectares en 1961 à 687 230 hectares en 2019.
Les Etats-Unis ont également augmenté les surfaces consacrées à la culture d’amandes, passant de à 477 530 hectares en 2019.
A noter également la progression des surfaces au Maroc (pas de culture d’amandes répertoriée en 1961 et 190 612 hectares en 2019) et en Tunisie (85 000 hectares en 1961 et 225 453 hectares en 2019)
A l’inverse, en Italie les surfaces sont passées de 316 000 hectares en 1961 à 52 040 hectares en 2019.
Graphique 13.4 Production de d’amandes par pays en 2019 (en tonnes)
On compte 46 pays producteurs d’amandes en 2019 et l’amande est produite sur tous les continents.
Graphique 13.5 Structuration du marché de l’amande en 1961 (en % de la production mondiale)
En 1961, l’Europe représentait à elle seule 79,5% de la production mondiale d’amandes. A eux deux, l’Italie (43,4%) et l’Espagne (27%) représentaient plus des 2/3 de la production mondiale d’amandes.
Graphique 13.6 Structuration du marché de l’amande en 2019 (en % de la production mondiale)
En 2019, les Etats-Unis représentaient à eux seuls 55,4% de la production mondiale d’amandes. L’Europe n’en représentait plus que 13,5%.
Graphique 10.7 Les échanges d’amandes en coque dans le monde en 2019 (en tonnes)
Avec 214 487 tonnes, les Etats-Unis sont le premier exportateur d’amande en coque devant l’Australie (48 071 tonnes). Les Etats-Unis représentent environ 65% du total des amandes en coque exportées dans le monde. Avec 160 192 tonnes, le premier importateur mondial d’amandes en coque est l’Inde .
Graphique 13.7 Les échanges d’amandes en coque dans le monde en 2019 (en milliers de $)
Avec 1 042 002 millier de dollars, les Etats-Unis sont le premier exportateur d’amande en coque en valeur devant l’Australie (246 198 milliers de dollars). Les Etats-Unis représentent environ 69% du total des amandes en coque exportées dans le monde. Avec 785 653 milliers de dollars tonnes, le premier importateur mondial d’amandes en coque en valeur est l’Inde.

AgriData n°12 : les évolutions du marché mondial du café
En cette journée internationale du café je vous propose d’en découvrir un peu plus sur la production et la commercialisation d’un produit qui est consommé tous les jours par des milliards d’individus.
Graphique 10.1 L’évolution de la production de café par continent et au niveau mondial entre 1961 et 2018 (en tonnes)
La production mondiale de café est passée de 4 527 876 tonnes en 1961 à 10 303 118 tonnes en 2018 (soit une multiplication par 2,26). Après avoir oscillé entre 4 et 5 millions de tonnes jusqu’au début des années 80, la production de café a connu une première phase de hausse jusqu’au milieu des années 90. Mais la véritable explosion de la production a commencé en 1994. Elle a en effet doublé en moins de 25 ans, passant de 5 529 156 tonnes à 10 303 118 tonnes.
L’Amérique est le continent qui produit le plus de café et sa production est passée de 3 450 946 tonnes en 1961 à 6 007 503 tonnes en 2018 (soir une multiplication par 1,74). L’Asie est le continent où la production de café a le plus augmenté. Elle a été multipliée par 15,28, passant de 200 714 tonnes en 1961 à 3 066 416 tonnes en 2018.
A noter qu’il n’y a aucune production de café en Europe.
Graphique 10.2 L’évolution de la production de café chez les 20 principaux pays producteurs entre 1961 et 2018 (en tonnes)
Depuis 1961, le Brésil a quasiment toujours été le premier producteur de café au monde. Sa production est passée de 2 228 704 tonnes en 1961 à 3 556 638 tonnes en 2018 (soit une multiplication par 1,6). Le Vietnam, qui n’était même pas dans le top 20 en 1961, est devenu le second producteur mondial en 1999 et sa production a été multipliée par 394,2 passant de 4100 tonnes en 1961 à 1 616 307 tonnes en 2018. Enfin, l’Indonésie complète le podium avec une production de 722 461 tonnes en 2018. La Colombie, qui était le deuxième pays producteur au monde en 1961, et qui est même passé brièvement premier en 1976, a été dépassé par le Vietnam en 1999 et se bat avec l’Indonésie depuis plusieurs années pour la 3è place.
Graphique 10.3 Evolution de la surface consacrée à la culture du café dans les différents pays producteurs entre 1961 et 2018 (en hectares)
Le Brésil a toujours été leader mondial en termes de surfaces cultivées en caféiers. Néanmoins, celle-ci est passée de 4 383 820 hectares en 1961 à 1 866 225 hectares en 2018.
L’Indonésie a fortement développé la culture de caféiers. Les surfaces y ont été multipliées par 5,7 et sont passées de 219 876 hectares en 1961 à 1 251 514 hectares en 2018. Même constat pour le Vietnam, dont les surfaces consacrées à la culture de caféiers ont été multipliées par 29, passant 21 200 hectares en 1961 à 618 879 hectares en 2018.
Graphique 10.4 Production de café par pays en 2018 (en tonnes)
Le café n’est produit que dans certaines régions du monde.
On compte environ 76 pays producteurs de café et ceux-ci sont situés en majorité en Amérique Centrale et du Sud, en Afrique et en Asie.
A noter pour la France que la Guadeloupe, la Polynésie et la Nouvelle-Calédonie produisent un peu de café (respectivement 30, 23 et 5 tonnes)
Graphique 10.5 Structuration du marché du café en 1961 (en % de la production mondiale)
En 1961, le Brésil représentait à lui seul 49% de la production mondiale de café.
Graphique 10.6 Structuration du marché du café en 2018 (en % de la production mondiale)
En 2018, la part du Brésil dans la production mondiale est encore importante (34,5%) mais le continent asiatique, et plus particulièrement le Vietnam (15,7% de la production mondiale) et l’Indonésie (7% de la production mondiale), est monté en puissance. Le continent africain est par contre en retrait par rapport à 1961.
Graphique 10.7 Les échanges de grains de café dans le monde en 2017 (en tonnes)
En tant que premier producteur de café, le Brésil en est aussi le premier exportateur au monde avec 1 647 813 tonnes exportées en 2017. Les Etats-Unis sont le premier importateur de café au monde avec 1 195 371 tonnes importées en 2017. Certains pays comme l’Allemagne ou la Belgique ré-exporte une partie des grains de café qu’ils importent.
Graphique 10.8 Les échanges de café torréfié dans le monde en 2017 (en tonnes)
L’Allemagne est le premier exportateur de café torréfié au monde avec 221 403 tonnes en 2017, devant l’Italie (209 033 tonnes) et les Pays-Bas (90 520 tonnes).
Graphique 10.9 Les échanges de café torréfié dans le monde en 2017 (en milliers de $)
La Suisse est le pays qui exporte le plus de café torréfié en valeur avec près de 2,2 milliards de dollars de café exportés en 2017, devant l’Italie (1,6 milliards de $) et l’Allemagne (1,5 milliards de $).

AgriData n°11 La production et la consommation de miel en France et dans le monde
Cette semaine je vous propose quelques graphiques et cartes sur un produit symbole du petit déjeuner : le miel. Vous découvrirez ainsi quels sont les principaux pays producteurs et quelle est l’évolution de leur production, quelle est le niveau de la consommation dans les différents pays du monde, quels sont les principaux flux d’import/export.
NDLR : les cartes et les graphiques sont interactifs et il est donc par exemple possible de cliquer sur les pays et d’effectuer des recherches pays par pays, d’isoler un produit en particulier ou encore de choisir une année bien précise pour les graphiques…
Graphique 10.1 Evolution de la production de miel chez les 20 premiers pays producteurs depuis 1961 (en tonnes)
Alors que les Etats-Unis ont été les leaders mondiaux de 1961 à 1978, la Chine est devenue le leader mondial incontesté depuis 1979.
Entre 1961 et 2018, la production de miel en Chine a été multiplié par 8,6. Mais la palme de la progression revient à la Turquie, dont la production de miel a été multipliée par 14,3 et qui est désormais le 2è plus gros producteur de miel au monde.
A l’inverse, la production de miel des Etats-Unis a été divisée par 1,8 sur la même période.
La production française a été multipliée par 2,2 sur la période, passant de 8000 tonnes à 17489 tonnes.
Graphique 10.2 Répartition de la production mondiale de miel en 1961 (en %)
En 1961, la production mondiale de miel était dominée par les Etats-Unis qui, avec 124 316 tonnes de miel, représentaient plus du quart de la production mondiale devant la Chine (11,86% de la production mondiale) et le Mexique (5,34% de la production mondiale). L’Amérique représentait ainsi 47,39% de la production mondiale en 1961, devant l’Asie (20,86%) et l’Europe (14,96%).
Avec 8 000 tonnes de miel produites, la France était le 13è producteur mondial et représentait 1,78% de la production mondiale en 1961.
Graphique 10.3 Répartition de la production mondiale de miel en 2018 (en %)
En 2018, avec 457 203 tonnes de miel produites, la Chine représentait à elle seule le quart de la production mondiale de miel, loin devant la Turquie (6,35% de la production mondiale) et l’Argentine (4,42% de la production mondiale).
Avec 17 489 tonnes, la France était le 27è producteur mondial et représentait 0,97% de la production mondiale en 2018.
Graphique 10.4 La disponibilité alimentaire en miel par habitant en 2018 (en kilos)
NB : la consommation de miel par habitant n’est pas simple à calculer. En effet, les données disponibles reflètent la notion de disponibilité, ce qui signifie qu’il s’agit d’un volume de miel qui est mis en vente sur le marché pour chaque pays. En divisant ce volume par le nombre d’habitants d’un pays, nous obtenons un chiffre qui ne reflète pas totalement la consommation réelle de sucre dudit pays.
La disponibilité alimentaire en miel est la plus important en République Centrafricaine avec 3,34 kilos par an et par habitant, devant la Croatie (2,2 kilos par an et par habitant) et l’Uruguay (1,8 kilos par an et par habitant).
En France, elle est de 0,56 kilo de miel par habitant en 2018. Les 2/3 du miel consommé en France sont importées.
Graphique 10.5 Echanges de miel dans le monde en 2017 (en tonnes)
Premier producteur mondial de miel, la Chine en est également le premier exportateur avec 129 261 tonnes, devant l’Argentine (70 322 tonnes) et l’Ukraine (67905 tonnes).
Autrefois premier producteur mondial, les Etats-Unis sont désormais le premier importateur avec 158 176 tonnes, devant l’Allemagne (100 162 tonnes) et le Japon (42 662 tonnes).
En 2017, la France a importé 39309 tonnes de miel. Le premier fournisseur de la France était la Belgique avec 6992 tonnes, devant l’Espagne (6889 tonnes) et l’Ukraine (5361 tonnes).
Graphique 10.6 Nombre d’apiculteurs en France en 2019
La France comptait 62 445 apiculteurs en 2019.
Les apiculteurs possédant moins de 50 ruches représentaient 92,1% des apiculteurs français.
Graphique 10.7 Production française de miel par catégorie en 2019 (en tonnes)
En 2019, la production française de miel s’élevait à 21 636 tonnes (en baisse de 21% par rapport à 2018).
Bien qu’ils représentaient 92,1% du total en 2019, les apiculteurs ayant moins de 50 ruches
Graphique 10.8 Production de miel par région en 2019 (en tonnes)
C’est en Occitanie que l’on produit le plus de miel (3803 tonnes en 2019) devant la Nouvelle-Aquitaine (3110 tonnes) et Auvergne-Rhône-Alpes (2761 tonnes).
Graphique 10.9 Circuit de commercialisation du miel en France par taille d’exploitation en 2019
Pour les apiculteurs qui ont moins de 400 ruches, la vente directe est de loin le circuit de commercialisation privilégié.

AgriData N°9 Zoom sur un fruit de saison : l’abricot
Cette semaine je vous propose quelques graphiques et cartes sur un fruit typique de l’été : l’abricot.
Vous découvrirez ainsi quels sont les principaux pays producteurs et exportateurs d’abricot. Nous ferons également un focus sur la France, avec des données sur la production par département, les exportations et les importations.
NDLR : les cartes et les graphiques sont interactifs et il est donc par exemple possible de cliquer sur les pays et d’effectuer des recherches pays par pays, d’isoler un produit en particulier ou encore de choisir une année bien précise pour les graphiques
Graphique 9.1 Evolution de la production mondiale d’abricots entre 1961 et 2018 (en tonnes)
La production mondiale d’abricot est passée de 1,3 millions de tonnes en 1961 à 3,8 millions de tonnes en 2018 (soit 2,9 fois plus). Elle a connu un pic en 2016 avec une production de 4,9 millions de tonnes.
Graphique 9.2 Evolution des surfaces consacrées à la production d’abricots dans le monde entre 1961 et 2018 (en hectares)
Les surfaces consacrées à la culture d’abricots dans le monde ont régulièrement augmenté et sont passées de 213 367 hectares en 1961 à 548 730 hectares en 2018 (soit 2,57 fois plus).
Les rendements au niveau mondial sont passés de 6,18 tonnes par hectare en 1961 à 7 tonnes par hectare en 2018.
Graphique 9.3 Evolution de la production des 20 principaux pays producteurs d’abricots entre 1961 et 2018.
Les pays leaders de la production d’abricots se sont succédés au fil des décennies.
Si les Etats-Unis étaient les premiers producteurs d’abricots au monde en 1961 devant la Hongrie et la Turquie, l’URSS est devenue le premier producteur mondial en 1967 mais a laissé provisoirement le leadership mondial à l’Espagne en 1968 pour le reprendre l’année suivante et ce jusqu’en 1978. Depuis 1982, la Turquie est le pays qui a été le plus souvent leader. L’URSS a été leader en 1978, l’Iran en 1996 et 2006 et l’Ouzbékistan en 2014 et 2016.
Carte 9.4 La production d’abricots par pays en 2018 (en tonnes)
L’abricot était cultivé dans 59 pays en 2018.
La France était le 8è pays producteur d’abricot au monde en 2018.
Graphique 9.5 Les échanges d’abricots dans le monde en 2017 (en tonnes)
L’Espagne est le premier exportateur d’abricots au monde avec 89 316 tonnes exportées, devant la Turquie (63 531 tonnes) et la France (56 409 tonnes).
Le premier importateur mondial est l’Allemagne avec 78 296 tonnes devant la Russie (48 042 tonnes) et l’Irak (32 800 tonnes).
En 2017, la France a importé près de 15 000 tonnes d’abricots depuis l’Espagne.
Graphique 9.6 Evolution de la production d’abricots en France par département entre 2000 et 2019 (en tonnes)
Carte 9.7 Les principaux départements producteurs d’abricots en France en 2019 (en tonnes)
La Drôme est le premier département producteur d’abricots avec 50900 tonnes en 2019, devant le Gard (29000 tonnes) et les Bouches-du-Rhône (16977 tonnes).
Graphique 9.8 Evolution des exportations françaises d’abricot entre 1999 et 2019 (en volume et en valeur) (en tonnes et en millions d’euros)
Les exportations françaises d’abricots sont aléatoires et évoluent entre 20000 et 65000 tonnes par an. Elles ont par contre chuté à la fois en volume et en valeur depuis 2014 pour atteindre un plus bas en 2019 à 21768 tonnes et 33,1 millions d’euros.
Graphique 9.9 Evolution des importations françaises d’abricot entre 1999 et 2019 (en volume et en valeur) (en tonnes et en millions d’euros)
Après avoir diminué au début des années 2000, jusqu’à atteindre un plus bas en 2004 à 7715 tonnes et 10,3 millions d’euros, les importations françaises d’abricot ont augmenté et ont atteint un pic en 2018 avec 22660 tonnes. Si les importations ont augmenté en volume, c’est surtout en valeur que l’augmentation est significative à partir de 2011. En 2013, les importations françaises d’abricots représentaient un montant de 33,9 millions d’euros.

AgriData n°8 Evolution des exportations et importations de produits agricoles et agroalimentaires de la France de 2007 à 2019
Alors que l’on parle beaucoup de sécurité alimentaire dans les médias depuis ces dernières semaines j’ai décidé, pour ce nouveau numéro d’AgriData, de m’intéresser plus en détail aux exportations et aux importations de produits agricoles et agroalimentaires de la France. Vous découvrirez ainsi les montants que représentent les exportations des différents produits agricoles et agroalimentaires français. Mais vous pourrez également comprendre l’importance des importations dans nos repas quotidiens. Vous identifierez quels sont les produits que nous exportons le plus (en valeur) et inversement quels sont ceux que nous importons le plus (en valeur). Enfin vous découvrirez quels sont les produits exportés et importés qui ont le plus progressé entre 2007 et 2019.
NDLR : les cartes et les graphiques sont interactifs et il est donc par exemple possible de cliquer sur les pays et d’effectuer des recherches pays par pays, d’isoler un produit en particulier ou encore de choisir une année bien précise pour les graphiques
Graphique 8.1 Evolution des exportations globales de produits agricoles et alimentaires pour la France (en millions d’euros)
Entre 2007 et 2019, les exportations globales de produits agricoles et alimentaires français sont passés de 45,6 milliards d’euros en 2007 à 63,5 milliards d’euros en 2019 (hors tabac et sylviculture). Au global, elles ont augmenté de 39,3% entre 2007 et 2019.
En 2007, l’agroalimentaire représentait 75,1% des exportations et l’agriculture 24,9%.
En 2019, l’agroalimentaire représentait 76,2% des exportations et l’agriculture 23,8%.
Graphique 8.2 Evolution des importations globales de produits agricoles et alimentaires pour la France (en millions d’euros)
Entre 2007 et 2019, les importations globales de produits agricoles et alimentaires sont passées de 35,3 milliards d’euros en 2007 à 54,6 milliards d’euros en 2019 (hors tabac et sylviculture). Au global, elles ont augmenté de 54,6% entre 2007 et 2009.
En 2007, l’agroalimentaire représentait 73,6% des exportations et l’agriculture 26,4%.
En 2019, l’agroalimentaire représentait 74,1% des exportations et l’agriculture 25,9%.
Graphique 8.3 Evolution du solde des échanges de produits agricoles et agroalimentaires de la France (en millions d’euros)
Graphique 8.4 Typologie des exportations agricoles et alimentaire françaises de 2007 à 2019 (en millions d’euros)
En 2007, les boissons représentaient les exportations françaises les plus importantes en valeur avec un montant global de 11,3 milliards d’euros, avec notamment les vins (6,8 milliards d’euros) et les alcools (2,7 milliards d’euros). Suivaient ensuite les Autres produits alimentaires avec 5,4 milliards d’euros et les produits laitiers avec 5,2 milliards d’euros.
En 2019, les boissons étaient toujours les exportations françaises les plus importantes en valeur avec un montant global de 17,1 milliards d’euros, avec notamment les vins (9,8 milliards d’euros) et les alcools (4,9 milliards d’euros). Suivaient ensuite les Autres produits alimentaires avec 8,8 milliards d’euros et les produits laitiers avec 6,7 milliards d’euros.
NB : N’hésitez pas à explorer les chiffres par année à l’aide du menu déroulant.
Graphique 8.5 Typologie des importations agricoles et alimentaire françaises de 2007 à 2019 (en millions d’euros)
En 2007, les Autres produits alimentaires représentaient les importations françaises les plus importantes en valeur avec un montant global de 4,6 milliards d’euros, avec notamment les chocolats et confiseries (1,9 milliard d’euros). Suivaient ensuite les Produits à base de fruits et légumes avec 3,3 milliards d’euros et les Viandes et produits à base de viande avec 3,2 milliards d’euros.
En 2019, les Autres produits alimentaires étaient les importations françaises les plus importantes en valeur avec un montant global de 8,7 milliards d’euros, avec notamment les chocolats et confiseries (3 milliards d’euros) et le café (2,3 milliards d’euros). Suivaient ensuite les Produits à base de fruits et légumes avec 5 milliards d’euros et les Viandes et produits à base de viande avec 4,7 milliards d’euros.
NB : N’hésitez pas à explorer les chiffres par année à l’aide du menu déroulant.
Graphique 8.6 Performance des différents produits exportés par la France entre 2007 et 2019 (en %)
NDLR : entre 2017 et 2019, les produits qui ont connu la plus importante croissance à l’export sont des produits qui ne représentent qu’une infime partie des exportations françaises et que nous avons décidé de ne pas représenter sur ce graphique pour des questions de lisibilité. Ainsi, les exportations de pois chiches sec ont augmenté de 1385% sur la période mais ne représentaient que 9 millions d’euros en 2019. De même, le café vert (+786% pour un montant de 20,3 millions d’euros en 2019), les légumes à cosse secs (+742% pour un montant de 4,3 millions d’euros en 2019), les autres oléagineux (+711% pour un montant de 48 millions d’euros en 2019). Enfin, les exportations de soja ont augmenté de 606% pour un montant de 62,2 millions d’euros en 2019.
Parmi les plus belles progressions, notons les exportations de cafés et thés transformés, qui ont augmenté de 413,6%, celles d’Aliments homogénéisés et diététiques de 219,4%, celles d’alcools de 80%, celles de blé tendre de 54,1% celles de vins de 43,5%, celles de fromages de 29,8%. A l’inverse, les exportations de veaux ont diminué de 22,7%, celles de fruits à pépins et noyaux de 30,1%
NB : N’hésitez pas à explorer les chiffres par production à l’aide du menu déroulant.
Graphique 8.7 Performance des différents produits importés par la France entre 2007 et 2019 (en %)
NDLR : entre 2017 et 2019, les produits qui ont connu la plus importante croissance à l’import sont des produits qui ne représentent qu’une infime partie des importations françaises et que nous avons décidé de ne pas représenter sur ce graphique pour des questions de lisibilité.
Ainsi, les importations des Autres oléagineux ont augmenté de 643% sur la période mais ne représentaient que 46 millions d’euros en 2019. De même, les importations de maté ont augmenté de 530% mais ne représentaient que 4,2 millions d’euros en 2019.
Parmi les plus fortes progressions, nous trouvons les importations de tournesol (+459%), de colza (+437%) et de cafés et thés transformés (+241%). A noter également que celles de bières ont augmenté de 138%, celles de de volaille ont augmenté de 112%, celles de fromages de 96%, celles de produits à base de viande de 91%.
NB : N’hésitez pas à explorer les chiffres par production à l’aide du menu déroulant.

AgriData n°7 Evolution du top 100 des coopératives agricoles en France depuis 2008
Cette semaine j’ai décidé de vous présenter une série de graphiques animés sur les principales coopératives agricoles françaises. Les coopératives agricoles sont souvent méconnues et sont pourtant des acteurs de premier plan dans l’agriculture et l’agroalimentaire. Vous allez ainsi découvrir que certaines d’entre elles pèsent plusieurs milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel et se sont fortement développées en 10 ans. Vous pourrez également analyser l’évolution du chiffre d’affaires des 30 plus importantes coopératives agricoles françaises au cours de la dernière décennie. Enfin, vous pourrez localiser les coopératives de ce top sur une carte interactive.
NDLR : les graphiques sont interactifs et cliquables et il est donc par exemple possible de choisir un secteur d’activité bien précis ou une coopérative en particulier…
Graphique 7.1 Typologie du top 100 des coopératives agricoles françaises par secteur d’activité en 2008
En 2008, les coopératives de céréales/approvisionnement étaient majoritaires en nombre dans le top 100. On en dénombrait en effet 41. Suivaient les coopératives polyvalentes (18), les coopératives de viande (16) et les coopératives laitières (14).
Au niveau du chiffre d’affaires, l’ensemble des coopératives de ce top 100 pesaient 55,6 milliards d’euros.
Les coopératives de céréales/approvisionnement du top 100 pesaient 21 milliards d’euros, les polyvalentes 14,8 milliards d’euros et les laitières 8,5 milliards d’euros.
Graphique 7.2 Typologie du top 100 des coopératives agricoles françaises par tranche de chiffre d’affaires en 2008
En 2008, le top 100 comptait une seule coopérative faisant plus de 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires, trois faisant entre 2 milliards et 5 milliards d’euros et dix faisant entre 1 et 2 milliards d’euros. Plus de la moitié (55) des coopératives agricoles du top 100 avaient un chiffre d’affaire compris entre 100 et 250 millions d’euros.
Au niveau du chiffre d’affaires, les coopératives réalisant entre 1 et 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires pesaient 15,5 milliards d’euros. A l’inverse, celles réalisant entre 100 millions et 250 millions d’euros de chiffre d’affaires pesaient 8,3 milliards d’euros.
Graphique 7.3 Typologie du top 100 des coopératives agricoles françaises par secteur d’activité en 2018
En 2018, le top comptait 38 coopératives céréalières. Le nombre de coopératives polyvalentes a également diminué, suite notamment à différents mouvements de fusion au cours de la décennie. La reconfiguration des coopératives laitières a également entraîné une baisse du nombre de coopératives laitières représentées dans le top 100. On compte par contre plus de coopératives de viande en 2018 qu’en 2008.
Au niveau du chiffre d’affaires, l’ensemble des coopératives de ce top 100 pesaient 74,4 milliards d’euros, soit une progression de 33,7% par rapport à 2008.
Les coopératives céréalières pesaient 25 milliards d’euros, les polyvalentes 20,4 milliards d’euros, les laitières 11,5 milliards d’euros et les viandes 7,9 milliards d’euros.
Graphique 7.4 Typologie du top 100 des coopératives agricoles françaises par tranche de chiffre d’affaires en 2018
En 2018, le top 100 comptait trois coopératives faisant plus de 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 6 faisant entre 2 milliards et 5 milliards. Plus de la moitié (51) des coopératives agricoles du top 100 avaient un chiffre d’affaire compris entre 100 et 250 millions d’euros.
Au niveau du chiffre d’affaires, les coopératives réalisant entre 1 et 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires pesaient 15,9 milliards d’euros. A l’inverse, celles réalisant entre 100 millions et 250 millions d’euros de chiffre d’affaires pesaient 8,3 milliards d’euros. Entre 2008 et 2018, ce sont surtout les coopératives dont le chiffre d’affaires est supérieur à 2 milliards d’euros qui ont pris de l’importance. En effet, les 9 coopératives réalisant plus de 2 milliards d’euros de chiffres d’affaires pèsent à elles seules 36 milliards d’euros.
Graphique 7.5 Comparaison dynamique entre le top 100 2008 et le top 100 2018 par secteur d’activité
Graphique 7.6 Comparaison dynamique entre le top 100 2008 et le top 100 2018 par classe de chiffre d’affaires
Graphique 7.7 Evolution du top 30 de la Coopération Agricole depuis 10 ans
Le graphique 7.7 permet de rendre compte de la dynamique au sein des grandes coopératives agricoles françaises. Agrial est par exemple devenu le groupe coopératif le plus important en termes de chiffre d’affaires suite à plusieurs mouvements de fusion/acquisition, notamment dans le secteur laitier.
Graphique 7.8 Localisation des 100 premières coopératives agricoles françaises en 2018
Comme le montre la carte ci-dessus, les grandes coopératives ont, dans leur grande majorité, leurs sièges sociaux dans des zones rurales. Elles sont d’ailleurs bien souvent parmi les employeurs privés les plus importants dans les territoires ruraux.

AgriData N°6 : les dépenses alimentaires des ménages européens
Après avoir étudié en détail les dépenses alimentaires des français dans notre AgriData n°1 (à retrouver ici), nous allons cette semaine nous intéresser à l’alimentation dans les différents pays européens.
Précision méthodologique : pour tous les graphiques, nous avons considéré l’alimentaire au sens large, ce qui comprend les postes “Produits alimentaires et boissons non alcoolisées”, “Boissons alcoolisées” et “Services de restauration”. Les pourcentages ont été calculés par rapport au poste “Dépense de consommation des ménages”.
NDLR : les graphiques sont interactifs et cliquables et il est donc par exemple possible de choisir une année bien précise…
Graphique 6.1 Montant des dépenses alimentaires dans les différents pays européens en 2018 (en millions d’euros)
Au global, l’Allemagne est le pays qui dépense le plus pour l’alimentation avec un montant de 274,4 milliards d’euros en 2018, devant le Royaume-Uni (258 milliards d’euros) et la France (256 milliards d’euros).
Graphique 6.2 Part que représentent les dépenses alimentaires des ménages dans le PIB du pays en 2018 (en %)
En Croatie, les dépenses alimentaires des ménages représentaient 20% du PIB en 2018. A l’inverse, au Luxembourg elles ne représentaient que 5,7% du PIB. En France, les dépenses alimentaires des ménages représentaient 10,9% du PIB.
Graphique 6.3 Montant des dépenses en alimentation par habitant en 2018 (en euros)
Précision méthodologique: pour réaliser ce graphique, nous avons divisé les dépenses totales des ménages en alimentaire en 2018 par la population totale du pays au 1er janvier 2018.
Avec 8 359 euros par habitant en 2018, les Islandais sont ceux qui ont dépensé le plus par habitant pour leur alimentation, loin devant les Luxembourgeois (5729 euros) et les Irlandais (5 103 euros). Les Français sont 13è avec 3 825 euros dépensés. La moyenne de l’Union Européenne est de 3 486 euros.
Graphique 6.4 Typologie des dépenses alimentaires des différents pays européens en 2018 (en millions d’euros)
Au Royaume-Uni et en Espagne, le montant des dépenses en restauration hors domicile est plus important que celui des dépenses en produits alimentaires et boissons non alcoolisées.
Graphique 6.5 Evolution de la part des dépenses alimentaires dans le budget des ménages dans les pays européens entre 1995 et 2018 (en %)
L’Estonie, la Roumanie et la Grèce sont les pays où les habitants consacrent la plus grande partie de leur budget à l’alimentation. Dans ces 3 pays, plus de 30% des dépenses des ménages sont consacrés à l’alimentation. L’Allemagne est par contre le pays où la part de l’alimentation dans le budget des ménages est la plus faible.
Graphique 6.6 Evolution de la part de la restauration hors domicile dans les dépenses alimentaires des ménages entre 1995 et 2018 (en %)
Les Irlandais sont ceux qui dépensent le plus en restauration hors domicile (65% des dépenses consacrées à l’alimentaire en 2018). En France, les dépenses en restauration hors domicile représentent environ un tiers des dépenses en alimentaire.
Méthodologie : la restauration hors domicile est entendue ici comme :
- les services de restauration (repas, collations, boissons et rafraîchissements) fournis par les restaurants, cafés, buffets, bars, salons de thé, y compris ceux fournis :
- dans les lieux offrant des services récréatifs, culturels, sportifs ou de divertissement : théâtres, cinémas, stades, piscines, complexes sportifs, musées, galeries d’art, boîtes de nuit, établissements de danse, etc,
- dans les transports publics (autocars, trains, bateaux, avions, etc.) lorsqu’ils font l’objet d’une tarification distincte,
- sont également inclus :
- la vente de produits alimentaires et de boissons destinés à la consommation immédiate par des kiosques, des vendeurs ambulants et autres, y compris les produits alimentaires et les boissons distribués prêts à la consommation par des distributeurs automatiques,
- la vente de plats cuisinés par les restaurants pour consommation en dehors de leurs locaux,
- la vente de plats cuisinés par des entreprises de restauration, qu’ils soient enlevés par le client ou livrés à son domicile.

AgriData n°5 : la production et la consommation de tomates dans le monde
Cette semaine nous allons étudier la production et la consommation de tomates dans le monde.
NDLR : les cartes et les graphiques sont interactifs et il est donc par exemple possible de cliquer sur les pays et d’effectuer des recherches pays par pays, d’isoler un produit en particulier ou encore de choisir une année bien précise pour les graphiques…
Graphique 5.1 Evolution de la production mondiale de tomates (en tonnes)
Entre 1961 et 2018, la production mondiale de tomates a été multipliée par 6,6, passant de 27,6 millions de tonnes à 182,3 millions de tonnes. La majeure partie de cette progression est toutefois à mettre au crédit de l’Asie, dont la production de tomates a été multipliée par 14,7, passant de 7,6 millions de tonnes à 111,7 millions de tonnes. En Afrique, la production de tomates a également fortement augmenté, passant d’environ 2 millions de tonnes à 20,8 millions de tonnes. Les autres continents ont également vu leur production augmenter mais dans des proportions moindres : x 3,7 pour l’Amérique, x 2,6 pour l’Océanie et x 2,1 pour l’Europe.
Graphique 5.2 Evolution des surfaces consacrées à la production de tomates (en hectares)
Depuis 1961, la Chine a quasiment toujours été le premier pays au monde en termes de surfaces cultivées. Les Etats-Unis ont été les premiers en termes de surfaces en 1967 et 1970, puis entre 1972 et 1976. Ils sont désormais en 4ème place avec 130 000 hectares. L’Italie, qui était troisième en 1961 avec 127 000 hectares, est passée 6è en 2018 avec environ 97 000 hectares. Sur la même période, l’Inde et le Nigéria ont fortement progressé en termes de surfaces, passant respectivement de 50 000 hectares à 786 000 hectares et de 18 000 à 608 000 hectares. A noter également la montée en puissance du Cameroun qui est passé de 6 500 hectares en 1961 à plus de 93 000 hectares en 2018.
En termes de surface, la France est passée du 13è rang en 1961 (avec 20 300 hectares) au 70è rang en 2018 (avec 5 700 hectares).
Graphique 5.3 Production de tomates par pays (en millions de tonnes)
La Chine est de loin le premier producteur de tomates au monde avec 61,6 millions de tonnes de tomates produites en 2018, devant l’Inde (19,4 millions de tonnes) et les Etats-Unis (12,6 millions de tonnes). En plus de ces trois pays, seule la Turquie produit plus de 10 millions de tonnes de tomates (12,2 millions de tonnes en 2018).
La France pointe en 29è position avec 712 000 tonnes de tomates produites en 2018.
Graphique 5.4 Evolution des rendements (en tonnes/ha)
Depuis 1961, les rendements en production de tomate ont fortement augmenté. Le Danemark était leader en 1961 avec un rendement de 123 tonnes par hectares. En 2018, les Pays-Bas sont leader avec 509 tonnes par hectare.
Les pays européens, et en premier lieu les Pays-Bas, la Belgique et la Suède sont les plus productifs en termes de rendements.
Bien que premier producteur mondial de tomates, la Chine avait des rendements de 59 tonnes par hectare en 2018.
Graphique 5.5 La consommation de tomates fraîches et tomates transformées par pays en 2017 (en kg/habitant)
S’il est difficile d’obtenir la consommation de tomate fraîche par habitant, il est toutefois possible d’évaluer la consommation de tomates et de tomates transformées par pays.
Ainsi, la Turquie est le premier consommateur de tomates et tomates transformées au monde avec 104 kg par habitant en 2017 devant la Tunisie (96 kg par habitant) et l’Albanie (74 kg par habitant).
La France est 38è, avec une consommation de tomates et tomates transformées de 21,7 kg par habitant en 2017.
Graphique 5.6 Les principaux échanges de tomates fraîches dans le monde en 2017 (en tonnes, échanges supérieurs à 1000 tonnes)
Le Mexique est le premier exportateur mondial de tomates avec 1,7 millions de tonnes exportées en 2017. La quasi-totalité des exports de tomates mexicaines sont dirigés vers les Etats-Unis. Suivent les Pays-Bas, avec environ 1,1 million de tonnes et l’Espagne avec environ 805 000 tonnes.
Graphique 5.7 Evolution des volumes de tomates transformées entre 1994 et 2019 (en milliers de tonnes)
Grâce au World Processing Tomato Council qui m’a fourni ce jeu de données nous pouvons voir que les Etats-Unis sont de loin le premier pays transformateur de tomates avec près de 10,5 millions de tonnes de tomates transformées en 2019. Si la production américaine subit des soubresauts selon certaines années, le pays reste de loin le leader mondial. Par ailleurs, la très grande majorité (96,5% en 2019) de la production américaine de tomates transformées est réalisée par l’Etat de Californie.
A noter que la Chine n’était que le 8è pays en 1994 avec 600 000 tonnes transformées est monté en puissance à partir de 1998 et dispute la deuxième place à l’Italie depuis 2007. La production chinoise de tomates transformées a été multipliée par 7,7 en 25 ans.
L’Italie, qui était le deuxième pays en volume de tomates transformées en 1994 avec 3,7 millions de tonnes a vu sa production augmenté mais de manière irrégulière sur la période. En 2019, l’Italie a produit 4,8 millions de tonnes de tomates transformées.
Graphique 5.8 Volumes de tomates transformées par pays en 2019 (en 1000 tonnes)
39 pays dans le monde transforment la tomate. Comme nous l’avons vu plus haut, les Etats-Unis sont de loin le leader avec 10,5 millions de tonnes de tomates transformées en 2019.

Agridata n°4 : la viticulture et le vin dans le monde
Cette fois-ci nous allons nous intéresser à la filière viticole, qui est une des filières stratégiques de notre pays. Nous allons voir qui sont les principaux pays producteurs et qui sont les principaux pays consommateurs.
NDLR : les cartes et les graphiques sont interactifs et il est donc par exemple possible de cliquer sur les pays et d’effectuer des recherches pays par pays, d’isoler un produit en particulier ou encore de choisir une année bien précise pour les graphiques…
Graphique 4.1 Evolution de la production mondiale de vin entre 1995 et 2018 (1 000 hl)
Entre 1995 et 2019, la production mondiale de vin est passée de 253,7 millions d’hectolitres à environ 263 millions d’hectolitres (d’après les dernières estimations publiées par l’OIV).
NB : dès que des chiffres actualisés seront disponibles ce graphique sera mis à jour.
Graphique 4.2 Surface consacrée à la viticulture en 2018 (en ha)
Graphique 4.3 Evolution de la production des 20 premiers pays producteurs de vin entre 1995 et 2019 (1000 hl)
Avec 46,6 millions d’hectolitres produits en 2019, l’Italie devance la France et l’Espagne, qui ont produit respectivement 41,9 millions et 34,3 millions d’hectolitres. Depuis 1995, la France et l’Italie se sont régulièrement disputé la première place. Par contre, la production espagnole a été augmenté de 64% sur la même période alors que celle de la France a baissé de 22,9% et celle de l’Italie de 16,3%
A eux trois, l’Italie, la France et l’Espagne représentait environ 46,7% de la production mondiale de vin en 2019.
Graphique 4.4 Evolution de la consommation dans les 20 premiers pays consommateurs de vin entre 1995 et 2018 (1000 hl)
Alors que la France a longtemps été le premier consommateur de vin au monde, depuis 2011, les Etats-Unis sont passés devant la France. A noter également que la Chine est passée du 8è rang en 1995 au 5è rang en 2018 avec près de 17,6 millions d’hectolitres en 2019. De même, le Canada est passé du 22è rang en 1995 au 12è rang en 2018. A l’inverse, l’Espagne est passée du 5è rang en 1995 au 8è rang en 2018.
Les Etats-Unis ont consommé environ 33 millions d’hectolitres de vin en 2018, devant la France (26,8 millions d’hectolitres) et l’Italie (22,4 millions d’hectolitres).
Graphique 4.5 Consommation de vin par habitant en fonction de la consommation totale du pays en 2016 (pays consommant plus d’1 litre par habitant)
NB : sur le graphique ci-dessus la légende est cliquable et vous pouvez donc regarder les statistiques continents par continent ou alors sélectionner plusieurs continents en même temps.
En regardant la consommation de vin par habitant, le Luxembourg est premier avec une consommation par habitant de 54,2 litres en 2016, devant le Portugal (52,5 litres) et la France (51,2 litres). Si les Etats-Unis sont les premiers consommateurs de vin au monde, les américains ne consomment que 12,2 litres de vin par an. De même, la Chine consomme beaucoup de vin mais les chinois ne boivent que 1,7 litre de vin par habitant.