Bonjour Ă toutes et Ă tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de lâalimentaire qui mâont semblĂ© intĂ©ressants dans la semaine prĂ©cĂ©dente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
- Les Ăchos, Produits laitiers : la France pourrait ne plus couvrir ses besoins Ă partir de 2027, 19/09/2023
- Capital, Le poulet ukrainien, une menace pour les éleveurs français ?, 19/09/2023
- New York Times, For Many Big Food Companies, Emissions Head in the Wrong Direction, 22/09/2023
Bonne lecture et bonne semaine Ă toutes et Ă tous!
Pour celles et ceux dâentre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Avant de commencer la revue de presse de cette semaine je tenais Ă remercier celles et ceux qui mâont fait des retours trĂšs sympathiques sur LinkedIn, Twitter (ou âXâ comme on dit dĂ©sormais) ainsi que par mail.
Plusieurs personnes mâont demandĂ© pourquoi je ne passe pas cette newsletter en payant. Jây ai rĂ©flĂ©chi Ă plusieurs reprises mais je pense que je dois la laisser gratuite et ce pour plusieurs raisons :
- ce nâĂ©tait pas forcĂ©ment lâidĂ©e que jâavais en tĂȘte lorsque je lâai lancĂ©e Ă la sortie du premier confinement
- je sais quâil y a pas mal dâĂ©tudiants qui sont inscrits et je souhaite quâils puissent continuer Ă y accĂ©der gratuitement
- le podcast Eatâs Business Ă©tant toujours en mode stand-by, cela reste mon seul canal de diffusion pour le moment
NĂ©anmoins, pour celles et ceux qui le souhaitent (vous ĂȘtes dĂ©jĂ un certain nombre Ă lâavoir fait et je vous en remercie), il est possible de faire des petits dons ponctuels sur Kofi. Depuis quelques semaines il est mĂȘme possible de faire des dons rĂ©guliers (lĂ encore merci Ă ceux qui ont choisi lâoption âmonthlyâ). Tout cela se fait simplement via PayPal ou avec une carte bleue via Stripe.
Si vous ĂȘtes une entreprise et que vous souhaitez soutenir cette newsletter vous ĂȘtes Ă©galement bienvenue.
Il vous suffit de cliquer sur le bouton ci-dessous :
Les Ăchos, Circuit court et achat local sont chahutĂ©s par l’inflation, 18/09/2023
AprĂšs la crise sanitaire, de nombreuses personnes ont exprimĂ© leur dĂ©sir de proximitĂ© dans leurs achats. Cependant, l’inflation actuelle a compliquĂ© la situation. Certains petits commerces de proximitĂ© ont dĂ» fermer leurs portes malgrĂ© leurs efforts. Câest le cas par exemple de Laurent Charron, un crĂ©mier-fromager, qui a fermĂ© sa boutique aprĂšs six ans en raison de revenus insuffisants.
L’article explique que l’effet attendu de la pandĂ©mie, qui aurait incitĂ© les consommateurs Ă retourner chez les commerçants locaux de bouche, ne s’est pas concrĂ©tisĂ© comme prĂ©vu. Le sociologue RĂ©my Oudghiri explique que les bonnes intentions des consommateurs pendant les confinements ont Ă©tĂ© rapidement oubliĂ©es aprĂšs la fin de l’Ă©pidĂ©mie.
Cependant, il y a des exceptions, notamment dans le secteur de la boulangerie, de la boucherie et des primeurs. Ainsi, une Ă©tude de l’institut Circana a notĂ© une croissance de 45 % des ventes entre 2019 et 2022 des boulangers. Les circuits courts ont Ă©galement gagnĂ© en popularitĂ©, car de plus en plus de Français souhaitent voir davantage de produits locaux dans les rayons des magasins.
Des entreprises comme Comptoir de Campagne, qui privilĂ©gient les produits locaux dans les zones rurales, ont connu du succĂšs en offrant des produits frais et de qualitĂ©. Cependant, l’inflation et l’arrivĂ©e de marques concurrentes proposant des prix plus bas ont Ă©galement affectĂ© certaines entreprises locales.
Le Monde, Le bio en pleine dĂ©saffection : « Certains producteurs nâaffichent plus le logo pour ne pas faire fuir le client », 20/09/2023
Encore un article sur le blues de la filiĂšre bio. Comme ses prĂ©dĂ©cesseurs, il met en Ă©vidence la baisse des ventes de produits bio en France, enregistrĂ©e au cours du premier semestre 2023, avec une diminution de 13 % en volume dans les supermarchĂ©s. Cette tendance Ă la baisse s’explique en grande partie par l’inflation qui a poussĂ© les consommateurs Ă rĂ©duire leurs dĂ©penses alimentaires.
La hausse des prix alimentaires a incitĂ© les consommateurs Ă rĂ©duire leurs achats de produits bio et Ă privilĂ©gier des alternatives moins chĂšres, notamment les produits MDD et premiers prix. En consĂ©quence, la part du bio dans l’alimentation des Français est passĂ©e de 6,4 % Ă 6 % en 2022, et cette tendance Ă la baisse persiste.
Cependant, l’inflation n’est pas la seule cause de cette dĂ©saffection pour le bio. Il existe Ă©galement une mĂ©fiance croissante et une ignorance chez les consommateurs envers les produits bio, ce qui a contribuĂ© Ă la baisse des ventes.
Les acteurs de la filiĂšre bio demandent au gouvernement de soutenir davantage la communication en faveur des produits bio. Une campagne d’information sur les avantages du bio pour la santĂ©, l’environnement et la biodiversitĂ© est nĂ©cessaire pour renverser cette tendance Ă la baisse. Bien que le gouvernement ait promis un budget publicitaire de 3 millions d’euros en 2023, les acteurs de la filiĂšre bio s’inquiĂštent du dĂ©lai de mise en Ćuvre de ces fonds et de la situation prĂ©caire des agriculteurs bio.
Le Figaro, Capuccino, boutiques repensĂ©es… comment Paul veut dĂ©velopper son concept de Starbucks Ă la française, 21/09/2023
Le groupe Paul, propriĂ©tĂ© de la famille Holder, envisage de redĂ©finir son concept en mettant davantage en avant l’expĂ©rience cafĂ©. InspirĂ© par le modĂšle de Starbucks, Paul souhaite dĂ©velopper son concept “Paul le CafĂ©” afin de rĂ©affirmer l’art du cafĂ© Ă la française et de cibler un public plus large, en particulier les personnes de 25 ans et plus.
ConcrĂštement, Paul va crĂ©er une nouvelle gĂ©nĂ©ration de magasins axĂ©s sur le cafĂ©, en plus de ses boutiques traditionnelles. Ces nouveaux Ă©tablissements proposeront une variĂ©tĂ© de cafĂ©s, des classiques comme l’expresso, le latte et l’amĂ©ricano, ainsi que des boissons gourmandes telles que le flat white, le cappuccino, le cafĂ© viennois et le moka. Des Ă©quipes dĂ©diĂ©es, comprenant des baristas et un cafĂ© blend, seront mises en place pour servir ces boissons. Il sera Ă©galement possible de trouver des options de petit-dĂ©jeuner telles que des sandwichs et des salades.
Paul a dĂ©jĂ ouvert quelques boutiques de ce concept en France ces derniers mois, et prĂ©voit d’en inaugurer d’autres, y compris sur les Champs-ĂlysĂ©es. L’accent sera mis sur les boissons chaudes et froides, les sandwichs et les viennoiseries, simplifiant ainsi l’offre pour mieux rĂ©pondre aux attentes des touristes.
Ce modĂšle a dĂ©jĂ rencontrĂ© du succĂšs Ă l’international, notamment Ă DubaĂŻ, en Arabie saoudite et en IndonĂ©sie, oĂč le cafĂ© reprĂ©sente une part significative de l’offre de Paul. Le groupe prĂ©voit de doubler le nombre de ses magasins “Paul le CafĂ©” d’ici la fin de 2024, en se concentrant notamment sur les gares, les aĂ©roports et les aires d’autoroutes.
Les Ăchos, Produits laitiers : la France pourrait ne plus couvrir ses besoins Ă partir de 2027, 19/09/2023
La France connaĂźt actuellement une baisse significative de sa production laitiĂšre, avec une diminution de 3,4 % en mai et de 2,1 % au premier semestre 2023 par rapport Ă l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Cette tendance inquiĂšte l’industrie laitiĂšre française, qui estime que si aucune mesure n’est prise, le pays pourrait perdre son autosuffisance laitiĂšre d’ici 2027. Comme le souligne lâarticle, ce serait âun comble quand on regarde le poids Ă©conomique du secteur, qui compte les plus gros acteurs mondiaux avec Lactalis et Danoneâ.
Pour faire face Ă cette crise, l’industrie laitiĂšre propose une stratĂ©gie ambitieuse consistant Ă rĂ©aliser deux fois plus d’investissements au cours des cinq prochaines annĂ©es que ce qui a Ă©tĂ© fait au cours de la dĂ©cennie prĂ©cĂ©dente. L’objectif est notamment de maintenir et d’accroĂźtre la production de lait en France. DâaprĂšs lâarticle, la pĂ©riode serait dâailleurs propice car certains pays concurrents vont voir leur production laitiĂšre baisser. A lâimage de l’Irlande qui prĂ©voit d’abattre 200 000 vaches au cours des trois prochaines annĂ©es pour des raisons Ă©conomiques, ou des Pays-Bas, qui semble vouloir tourner le dos Ă l’agriculture intensive.
Parmi les pistes envisagĂ©es, l’amĂ©lioration de l’alimentation des vaches est un moyen prometteur d’accroĂźtre le rendement laitier, avec la possibilitĂ© d’obtenir des gains de productivitĂ© de 10 Ă 15 %. De plus, la gĂ©nĂ©tique des vaches peut ĂȘtre optimisĂ©e, en veillant Ă prĂ©server la diversitĂ© des races. Le dĂ©veloppement de l’innovation dans le secteur laitier est Ă©galement une prioritĂ©, de mĂȘme que la transition vers des sources d’Ă©nergie plus durables, telles que les chaudiĂšres biomasse et les vĂ©hicules fonctionnant aux biocarburants. Les bĂątiments agricoles sont Ă©galement ciblĂ©s pour l’installation de panneaux photovoltaĂŻques afin de rĂ©duire la dĂ©pendance aux Ă©nergies fossiles.
Enfin, l’industrie laitiĂšre s’attaque au dĂ©fi des Ă©missions de mĂ©thane provenant de l’Ă©levage. Des solutions telles que l’ajout d’additifs alimentaires Ă base d’algues rouges peuvent rĂ©duire de maniĂšre significative les Ă©missions de mĂ©thane des vaches.
Le Figaro, BĂ©rangĂšre Loiseau, l’envol au nom du pĂšre, 21/09/2023
Lâarticle sâintĂ©resse Ă BĂ©rangĂšre Loiseau, la fille aĂźnĂ©e du cĂ©lĂšbre chef Bernard Loiseau, vingt ans aprĂšs sa tragique disparition. Cette derniĂšre vient dâĂȘtre nommĂ©e PDG du groupe familial, succĂ©dant Ă sa mĂšre Dominique, avec pour mantra “l’Ă©volution et pas la rĂ©volution”.
AprĂšs le dĂ©cĂšs de Bernard Loiseau en 2003, Dominique Loiseau a pris en charge la gestion de l’entreprise familiale, le Relais Bernard Loiseau, qui comptait alors 80 employĂ©s et 3 Ă©toiles au Guide Michelin. BĂ©rangĂšre, diplĂŽmĂ©e en biochimie, a jouĂ© un rĂŽle crucial dans l’expansion de l’entreprise, qui compte dĂ©sormais 120 collaborateurs, gĂ©rant deux hĂŽtels et cinq restaurants. Ă 34 ans, elle prend donc les rĂȘnes de l’empire familial en tant que PDG, dĂ©terminĂ©e Ă poursuivre l’hĂ©ritage de son pĂšre.
L’article souligne par ailleurs l’importance de la transmission pour BĂ©rangĂšre, qui a Ă©tĂ© Ă©levĂ©e dans un environnement imprĂ©gnĂ© des valeurs familiales. Elle a rapidement acquis des compĂ©tences en gestion et en communication, participant aux activitĂ©s de l’association Relais & ChĂąteaux, dont sa mĂšre Ă©tait devenue vice-prĂ©sidente. AprĂšs avoir obtenu son diplĂŽme en gestion, elle a dĂ©cidĂ© de passer un CAP de cuisine pour mieux comprendre le mĂ©tier et la culture de l’entreprise. Elle s’est Ă©galement impliquĂ©e dans la crĂ©ation d’un service marketing pour promouvoir la marque Bernard Loiseau Ă l’international.
Les Ăchos, Pourquoi l’huile d’olive devient un drame national en Espagne, 21/09/2023
En Espagne, la flambĂ©e des prix de l’huile d’olive, considĂ©rĂ©e comme un aliment de base de la cuisine nationale, prĂ©occupe les consommateurs.
Les prix ont en effet augmentĂ© de 14 % au cours du dernier mois et de 45 % depuis le dĂ©but de l’annĂ©e. L’huile d’olive espagnole de marque distributeur est actuellement 16 % plus chĂšre qu’en France et 27 % plus chĂšre qu’au Portugal, incitant certains consommateurs Ă traverser la frontiĂšre pour s’approvisionner. Cette hausse s’explique en partie par des annĂ©es de sĂ©cheresse prolongĂ©e qui ont rĂ©duit la production d’huile d’olive, Ă©puisĂ© les oliviers et provoquĂ© des pĂ©nuries. De plus, l’envolĂ©e des prix de l’essence et de l’Ă©nergie a Ă©galement augmentĂ© les coĂ»ts de production.
Les consommateurs rĂ©clament donc un meilleur contrĂŽle de la chaĂźne de production pour Ă©viter les abus et les spĂ©culations. Les olĂ©iculteurs espagnols ont, de leur cĂŽtĂ©, enregistrĂ© la plus faible production d’huile d’olive du siĂšcle (673.000 tonnes en 2023 contre une moyenne annuelle de 1,38 million de tonnes) en raison de la sĂ©cheresse.
La question demeure de savoir si la rĂ©colte de dĂ©cembre prochain permettra d’inverser cette tendance, mais les prĂ©occupations liĂ©es au changement climatique et Ă l’adaptation aux fortes tempĂ©ratures persistent.
Capital, Le poulet ukrainien, une menace pour les éleveurs français ?, 19/09/2023
Depuis quelques semaines les Ă©leveurs français expriment leur inquiĂ©tude face Ă la forte augmentation des importations de volailles ukrainiennes en Europe. Pourquoi une telle hausse? Les importations en provenance dâUkraine ont Ă©tĂ© favorisĂ©es par la suspension des droits de douane entre l’Union europĂ©enne et l’Ukraine en mai 2022, en soutien Ă l’Ă©conomie ukrainienne.
De quelle quantitĂ© de volailles parle-t-on? Officiellement, les importations de viandes de volailles ukrainiennes en France ont fait un bon de 74 % au premier semestre 2023 par rapport Ă l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Toutefois, elles restent nĂ©gligeables, car elles reprĂ©sentent moins de 1 % des importations totales de viandes de volailles en France.
DerriĂšre ces chiffres il y a tout de mĂȘme une petite subtilitĂ©. En effet, le poulet ukrainien passe souvent par des usines europĂ©ennes qui ne sont pas tenues d’indiquer son origine. Ainsi, dâaprĂšs la Commission europĂ©enne, les importations de volailles ukrainiennes reprĂ©sentent 27 % des importations totales de l’UE au cours des cinq premiers mois de l’annĂ©e, ce qui en fait le deuxiĂšme plus grand fournisseur aprĂšs le BrĂ©sil (36%).
Les Ă©leveurs français sont inquiets car le poulet ukrainien est souvent frais et peut concurrencer les produits locaux, comme les poulets Label Rouge, dans les supermarchĂ©s. Ils estiment que cette concurrence est injuste, d’autant plus que la Commission encourage la rĂ©duction de la taille des exploitations et le recours aux circuits courts. Or dâaprĂšs l’Anvol, l’interprofession volaille de chair, la situation profite surtout Ă MHP, une entreprise enregistrĂ©e Ă Chypre et cotĂ©e Ă Londres, et Ă son riche propriĂ©taire ukrainien, Yuriy Kosyuk. MHP est premier producteur de volailles en Ukraine et tire 61% de son chiffre d’affaires des exportations. Mais surtout, les exploitations agricoles qui fournissent ce groupe sont bien plus importantes que chez nous.
Le Figaro, Cent ans d’histoire de l’alimentation Ă La Grande Ăpicerie de Paris, 23/09/2023
La Grande Ăpicerie de Paris, le cĂ©lĂšbre magasin gourmand de la capitale, fĂȘte son centenaire, offrant l’occasion de se pencher sur les produits et les tendances qui ont marquĂ© le siĂšcle passĂ©.
En 1923, le Bon MarchĂ© inaugure son premier “coin des gourmets”, dĂ©diĂ© Ă l’alimentation, au cĆur des AnnĂ©es folles. Au fil des dĂ©cennies, l’espace alimentaire s’est Ă©largi pour inclure des produits frais, de la charcuterie, des conserves, des pĂątes, du cafĂ©, du thĂ©, du chocolat, des gĂąteaux, des confitures, et bien d’autres.
Dans les années 1930, le magasin a développé des comptoirs pour le frais, la boucherie, la volaille, et plus encore. Les conserves, la charcuterie du terroir, les pùtes, le café, le thé, et le chocolat étaient parmi les produits phares.
Les annĂ©es 1940 ont Ă©tĂ© marquĂ©es par la Seconde Guerre mondiale, perturbant les approvisionnements alimentaires, conduisant Ă la crĂ©ation d’ersatz comme le malt Ethel. Le Bon MarchĂ© est restĂ© ouvert mais a interrompu la production de ses prospectus alimentaires. Des tickets de rationnement ont Ă©tĂ© introduits en Ă©change de vieux vĂȘtements pour aider les sinistrĂ©s.
Dans les annĂ©es 1950, aprĂšs les restrictions de la guerre, les produits frais ont fait leur retour. Le rĂ©frigĂ©rateur est apparu en France en 1952. Le magasin a commencĂ© Ă vendre des produits exotiques comme l’ananas frais. Les marques ont renforcĂ© leur prĂ©sence en magasin, et des produits rĂ©gionaux et internationaux ont Ă©tĂ© introduits.
Les annĂ©es 1960 ont vu les rayons alimentaires s’ouvrir sur le monde, avec des expositions dĂ©diĂ©es Ă diverses cultures. Les produits Ă©trangers, notamment japonais, ont fait leur apparition.
Les annĂ©es 1970 ont marquĂ© l’ouverture vers la grande distribution, avec une modernisation du magasin et l’expansion de l’Ă©picerie fine. Le service traiteur a Ă©tĂ© mis en avant, proposant une variĂ©tĂ© de plats prĂ©parĂ©s.
Dans les annĂ©es 1980, le Bon MarchĂ© est rachetĂ© par Bernard Arnault, marquant le dĂ©but de l’Ă©volution vers une Ă©picerie fine de renom. Des travaux de rĂ©novation ont donnĂ© naissance Ă de nouveaux comptoirs haut de gamme.
Les annĂ©es 1990 ont Ă©tĂ© marquĂ©es par le retour Ă l’Ă©picerie fine et aux produits artisanaux, avec un accent sur la crĂ©ativitĂ© et l’Ă©motion. Des produits de niche, rĂ©gionaux et internationaux ont Ă©tĂ© introduits.
Les annĂ©es 2000 ont vu l’essor des packagings pop et colorĂ©s, inspirĂ©s de la mode et de l’art. Les plats prĂ©parĂ©s industriels ont gagnĂ© en popularitĂ©.
Dans les annĂ©es 2010, le “bien manger” est devenu une prĂ©occupation croissante, avec un intĂ©rĂȘt pour les produits innovants et sains. Le bio a pris de l’importance, et la traçabilitĂ© est devenue un objectif clĂ©.
Aujourd’hui, la Grande Ăpicerie de Paris met l’accent sur la qualitĂ© des produits, la saisonnalitĂ© et la provenance, tout en cherchant Ă sensibiliser les clients Ă l’importance de consommer de maniĂšre responsable. La pandĂ©mie de COVID-19 a renforcĂ© cette tendance, avec un intĂ©rĂȘt accru pour les produits de qualitĂ© bien sourcĂ©s.
Le magasin continue de suivre les tendances actuelles, notamment en ce qui concerne les boissons spiritueuses, les produits peu alcoolisés, le piment et la harissa artisanales, ainsi que les conserves de légumes créatives.
New York Times, For Many Big Food Companies, Emissions Head in the Wrong Direction, 22/09/2023
La pression croissante pour réduire les émissions dans le secteur alimentaire, qui représente un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre, pousse les entreprises de ce secteur à prendre des mesures plus concrÚtes pour lutter contre le changement climatique.
NĂ©anmoins, entre les paroles et les actes il y a souvent un dĂ©calage et lâarticle fait le constat que les grandes entreprises alimentaires ont du mal Ă concilier leur croissance rapide avec leurs objectifs climatiques. Si elles sont nombreuses Ă avoir annoncĂ© des objectifs de neutralitĂ© carbone d’ici 2050, elles sont confrontĂ©es Ă des dĂ©fis pour rĂ©duire leurs Ă©missions de maniĂšre significative.
DâaprĂšs son dernier rapport RSE, McDonald’s a vu ses Ă©missions augmenter de 12 % en 2021 par rapport Ă leur niveau de rĂ©fĂ©rence de 2015, malgrĂ© son engagement antĂ©rieur de rĂ©duire ses Ă©missions de plus d’un tiers d’ici 2030 et d’atteindre la neutralitĂ© carbone d’ici 2050. Toutefois, comme le souligne lâarticle, Ronald nâest pas seul car plus de la moitiĂ© des 20 plus grandes entreprises alimentaires et de restauration du monde n’ont pas progressĂ© dans leurs objectifs de rĂ©duction des Ă©missions de gaz Ă effet de serre. Pire, certaines ont mĂȘme vu leurs Ă©missions augmenter.
Une grande partie des Ă©missions de ces entreprises proviennent de leurs chaĂźnes d’approvisionnement (le fameux Scope 3), notamment de l’Ă©levage de bĂ©tail et de la culture du blĂ© utilisĂ©s pour fabriquer des produits alimentaires. Chez PepsiCo, qui a commencĂ© Ă fixer des objectifs de rĂ©duction des Ă©missions en 2015, les Ă©missions de Scope 3 sont en hausse de 7 % par rapport Ă son niveau de rĂ©fĂ©rence, selon son rapport RSE 2022.Â
Comme le rĂ©sume lâarticle, si elles se sont âefforcĂ©es dâĂ©liminer une partie du plastique dans les emballages et de rĂ©duire leur consommation dâeau pour rendre leurs produits plus durablesâ, de nombreuses grandes entreprises du secteur agroalimentaire et de la restauration âont du mal Ă Ă©quilibrer leur forte croissance de ces derniĂšres annĂ©es avec leurs objectifs climatiquesâ.
Lâarticle a tout de mĂȘme trouvĂ© un bon Ă©lĂšve : le groupe Mars. Ce dernier a rĂ©duit ses Ă©missions totales de 8 % par rapport Ă 2015 tout en augmentant ses revenus de 60 %. Mars prĂ©voit de rĂ©duire ses Ă©missions de 50 % d’ici 2030 et d’atteindre la neutralitĂ© carbone d’ici 2050.
Dans le contexte actuel, il est devenu essentiel pour ces entreprises de passer de simples promesses à des actions concrÚtes en matiÚre de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les pressions des consommateurs et des investisseurs les obligent à élaborer des plans tangibles pour réduire leurs émissions.
Cependant, les donnĂ©es sur les Ă©missions sont souvent volontaires et non normalisĂ©es, ce qui rend difficile la comparaison entre les entreprises. Certaines entreprises ne divulguent par exemple que leurs Ă©missions de Scope 1 et 2 (alors que le Scope 3 reprĂ©sente souvent plus de 80% des Ă©missions). Ainsi, certains gĂ©ants de la viande ne publient pas de chiffres sur leur Scope 3 (en somme tout ce qui est liĂ© Ă lâĂ©levage).
CNBC, How Olipopâs founders turned a $100,000 investment into a âhealthierâ soda brand bringing in $20 million a month, 16/09/2023
Lâarticle sâintĂ©resse Ă Olipop, lâune des derniĂšres success story dans lâunivers des boissons aux Etats-Unis. Olipop une marque de soda prĂ©biotique “plus sain” et vise Ă amĂ©liorer la santĂ© des consommateurs sans nĂ©cessiter un changement radical de leurs habitudes alimentaires. LancĂ©e en 2018, Olipop devraient dĂ©passer les 200 millions de dollars de chiffre dâaffaires d’ici la fin de l’annĂ©e.
Au dĂ©part, la marque Ă©tait vendue dans 40 Ă©piceries du nord de la Californie. A lâĂ©poque, les 2 fondateurs Ben Goodwin et David Lester emballaient et livraient eux-mĂȘmes les canettes d’Olipop. Depuis, la marque s’est dĂ©veloppĂ©e dans tout le pays. Elle est prĂ©sente dans plus de 23 000 magasins aux Ătats-Unis et prĂ©voit d’atteindre 30 000 magasins d’ici la fin de l’annĂ©e. Elle est devenue populaire auprĂšs des consommateurs de la gĂ©nĂ©ration Z et des millĂ©nials grĂące Ă son packaging attrayant et ses saveurs nostalgiques.
Olipop se distingue des autres sodas par ses ingrĂ©dients : contrairement aux grandes marques de sodas qui contiennent jusqu’Ă 39 grammes de sucre par canette, Olipop nâen contient que 2 Ă 5 grammes, et contient en plus 9 grammes de fibres. Chaque canette coĂ»te environ 2,49 dollars.
La montĂ©e en popularitĂ© d’Olipop est liĂ©e Ă l’intĂ©rĂȘt croissant du public pour la santĂ© intestinale. En dĂ©cembre 2022 et janvier 2023, le hashtag #guttok a dĂ©passĂ© les 700 millions de vues sur TikTok, et les recherches sur Google pour “Olipop” ont augmentĂ©. Au cours des six premiers mois de 2023, Olipop a atteint 100 millions de dollars de revenus bruts.
L’article raconte Ă©galement l’histoire de Ben Goodwin, qui a quittĂ© l’universitĂ© pour crĂ©er sa propre boisson saine aprĂšs avoir travaillĂ© dans une entreprise de kombucha. Il a ensuite travaillĂ© sur Olipop pendant des annĂ©es, dĂ©pensant environ 300 000 dollars de ses Ă©conomies pour dĂ©velopper la formule. David Lester, ancien employĂ© de Diageo, a rejoint Goodwin aprĂšs la vente de leur premiĂšre entreprise de probiotiques, Obi. Ensemble, ils ont investi 100 000 dollars de la vente d’Obi pour lancer Olipop.
Goodwin et Lester envisagent de dĂ©velopper davantage leur gamme de sodas sains et espĂšrent atteindre un chiffre d’affaires de plus d’un milliard de dollars.
Mother Jones, Can Eating Seaweed Help the Climate Crisis?, September-October 2023
Les algues marines, notamment le varech, font actuellement fureur aux Ătats-Unis et sont utilisĂ©es dans une variĂ©tĂ© de produits alimentaires et de boissons, tels que des pĂątes, des chips, des hamburgers, du beurre, du pain, de la biĂšre, du thĂ©, des muffins, voire mĂȘme de la crĂšme glacĂ©e.
Cela s’explique par leur goĂ»t subtil d’umami et leur richesse en vitamines et minĂ©raux, ainsi que par les avantages environnementaux qu’elles offrent. Les forĂȘts de varech, qui poussent sous l’eau, peuvent absorber la pollution en azote et en phosphore dans l’ocĂ©an, absorber le dioxyde de carbone et contribuer Ă rĂ©duire l’acidification des eaux cĂŽtiĂšres. De plus, en tant qu’additif alimentaire pour le bĂ©tail, certaines algues marines peuvent rĂ©duire considĂ©rablement les Ă©missions de mĂ©thane, un puissant gaz Ă effet de serre, produit par les vaches.
La culture des algues marines connaĂźt une croissance rapide dans le monde entier, en particulier en Asie, oĂč elle est consommĂ©e depuis des siĂšcles. Aux Ătats-Unis, cette culture est en plein essor, notamment dans les Ătats du Maine et de l’Alaska, devenant ainsi le secteur aquacole Ă la croissance la plus rapide du pays. Cependant, certains experts mettent en garde car ils craignent notamment la crĂ©ation de fermes monoculture de grande envergure qui pourraient poser des problĂšmes environnementaux similaires Ă ceux de l’agriculture intensive.
De plus, il est incertain si les fermes d’algues marines crĂ©Ă©es par l’homme, dont les cultures sont rĂ©coltĂ©es et consommĂ©es, peuvent rĂ©ellement extraire une quantitĂ© significative de CO2 de l’atmosphĂšre de maniĂšre permanente, remettant en question l’avantage environnemental de notre engouement actuel pour les algues marines.
Les changements climatiques, notamment le rĂ©chauffement des ocĂ©ans, posent Ă©galement des dĂ©fis aux cultivateurs d’algues marines, car certaines variĂ©tĂ©s dĂ©pendent d’eaux froides.
MalgrĂ© ces dĂ©fis, il existe un optimisme quant Ă la possibilitĂ© que les producteurs d’algues marines apprennent des erreurs du passĂ© et dĂ©veloppent cette nouvelle frontiĂšre agricole de maniĂšre responsable.
Financial Times, US food industry: health conscious consumers are cereal killers, 23/09/2023
Alors que les cĂ©rĂ©ales du petit dĂ©jeuner ont longtemps Ă©tĂ© un Ă©lĂ©ment de base de la vie amĂ©ricaine, ces derniĂšres perdent de leur attrait auprĂšs des consommateurs soucieux de leur santĂ©, qui les remplacent par des smoothies, des âovernight oatsâ (que lâon pourrait traduire par âporridge du lendemainâ) et des Ćufs. Selon une enquĂȘte rĂ©cente de CivicScience, seuls 12 % des mĂ©nages amĂ©ricains consomment des cĂ©rĂ©ales quotidiennement.
La consommation de cĂ©rĂ©ales a atteint son apogĂ©e au milieu des annĂ©es 1990, mais les ventes ont peu Ă peu chutĂ©, passant de prĂšs de 14 milliards de dollars en 2000 Ă environ 10,4 milliards de dollars en 2019, selon les donnĂ©es d’Euromonitor. La pandĂ©mie a temporairement stimulĂ© la demande, mais cette reprise n’a pas durĂ©. Les ventes en volume de cĂ©rĂ©ales aux Ătats-Unis ont chutĂ© de 5,4 % lâan dernier, aprĂšs avoir diminuĂ© de prĂšs de 11 % en 2021.
Cette baisse de la consommation met les entreprises du secteur sous pression. Chez Kellogg, la direction a dĂ©cidĂ© de se dĂ©sengager du secteur des cĂ©rĂ©ales en AmĂ©rique du Nord, en scindant la division abritant des marques comme Special K et Raisin Bran dans une nouvelle entreprise appelĂ©e WK Kellogg. Cela laissera Ă Kellogg, qui sera renommĂ©e Kellanova, son activitĂ© de snacks en croissance rapide, oĂč se trouvent des marques comme Pringles et Cheez-it, reprĂ©sentant un peu moins de la moitiĂ© des ventes totales du groupe Kellogg l’an dernier. Kellogg affirme que cette sĂ©paration permettra de crĂ©er deux entreprises plus solides et plus axĂ©es.
Financial Times, Asahi chief warns climate change could lead to beer shortages, 22/09/2023
Le PDG du groupe japonais Asahi, qui possĂšde des marques telles qu’Asahi Super Dry, Peroni Nastro Azzurro et Pilsner Urquell, a averti que le changement climatique pourrait entraĂźner des pĂ©nuries de biĂšre Ă mesure que les tempĂ©ratures plus chaudes affectent les rĂ©coltes d’orge et de houblon dans le monde entier. Selon Atsushi Katsuki, qui dirige la brasserie japonaise depuis 2021, l’analyse menĂ©e par Asahi a rĂ©vĂ©lĂ© que le rĂ©chauffement climatique rĂ©duirait de maniĂšre significative les rendements de l’orge et la qualitĂ© du houblon au cours des trois prochaines dĂ©cennies.
Selon leurs prĂ©visions, la rĂ©colte d’orge de printemps en France pourrait diminuer de 18 % d’ici 2050 selon le scĂ©nario Ă 4 degrĂ©s des Nations Unies, le plus sĂ©vĂšre, tandis que la rĂ©colte en Pologne diminuerait de 15 %. La qualitĂ© du houblon, composant clĂ© de la prĂ©servation et de la saveur de la biĂšre, baisserait de 25 % en RĂ©publique tchĂšque, l’un des plus grands producteurs mondiaux de houblon.
Sous un scĂ©nario en deçà de 2 degrĂ©s, la rĂ©colte de l’orge en France diminuerait de 10 %, celle en Pologne de 9 % et la qualitĂ© du houblon en RĂ©publique tchĂšque de 13 %. Le monde se dirige vers une hausse de tempĂ©rature pouvant atteindre 2,6 °C, selon la premiĂšre Ă©valuation globale des efforts mondiaux visant Ă limiter le rĂ©chauffement menĂ©e rĂ©cemment par les Nations Unies.
Bien que des tempĂ©ratures plus chaudes puissent stimuler la consommation de biĂšre, Katsuki a soulignĂ© que le changement climatique aurait un impact sĂ©rieux sur la production de biĂšre et qu’il existe un risque que l’on ne puisse pas en produire suffisamment. Les conditions mĂ©tĂ©orologiques volatiles ont dĂ©jĂ perturbĂ© les rendements d’orge ces derniĂšres annĂ©es, ce qui a fait grimper les prix de l’orge maltĂ©e et de l’orge brassicole en 2022.
Katsuki a dĂ©clarĂ© que le changement climatique avait eu un impact plus important sur le prix de l’orge que mĂȘme l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Par consĂ©quent, il a soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© pour l’industrie et la sociĂ©tĂ© dans son ensemble de travailler ensemble pour attĂ©nuer les risques liĂ©s au changement climatique.
Dans cet Ă©pisode, plongez au cĆur de la haute gastronomie avec David Sinapian, PrĂ©sident du Groupe Pic.
Au-delĂ des assiettes dressĂ©es Ă la perfection et des saveurs envoĂ»tantes, comment la haute gastronomie se rĂ©invente-t-elle Ă l’Ăšre numĂ©rique ?
Le mariage entre tradition culinaire et modernité technologique peut sembler nébuleux, mais il est bel et bien une réalité.
Projets innovants tels que les NFT, mise en avant sur les rĂ©seaux sociaux, utilisation de l’intelligence artificielle pour affiner la stratĂ©gie du groupe, sans oublier l’inspiration venue de la street food : David Sinapian dĂ©voile comment le secteur de la haute gastronomie, aussi prestigieux soit-il, ne cesse de se mĂ©tamorphoser, cherchant sans cesse Ă Ă©quilibrer excellence traditionnelle et innovation numĂ©rique.
Un Ă©pisode intĂ©ressant (mĂȘme si trĂšs long) pour tout savoir sur le mythique restaurant parisien La Tour dâArgent qui vient de rouvrir aprĂšs plusieurs mois de travaux.
On y dĂ©couvre comment AndrĂ© Terrail, qui a succĂ©dĂ© Ă son pĂšre et Ă son grand-pĂšre, est parvenu Ă conjuguer tradition et modernitĂ© pour faire vivre ce monument de la gastronomie dans son Ă©poque. Il Ă©voque notamment lâouverture de la boulangerie en 2017, le nouveau rooftop du restaurant, une toute nouvelle activitĂ© dâhĂŽtellerie grand luxe ainsi que dâautres pistes de dĂ©veloppement pour le groupe Tour dâArgent.
France Tv, EnquĂȘte : le vin sans alcool se dĂ©veloppe en France, 22/09/2023
Certains vignobles ont fait le choix de produire du vin sans alcool pour rĂ©pondre Ă une nouvelle demande. Quâen pensent les sommeliers et nos palais ?
Rouge, blanc, rosĂ©Â : voilĂ les classiques dâune foire aux vins. Mais que diriez-vous dâune bouteille sans alcool ? Les consommateurs sont mitigĂ©s. Pour comprendre Ă quoi ressemble le vin sans alcool, direction le Bordelais. Ă Montagne-Saint-Ămilion (Gironde), Coralie Deboire sâest lancĂ©e il y a deux ans dans le vin sans alcool, Ă la demande dâun client. Pour le produire, elle use de la mĂȘme mĂ©thode que pour du vin classique : la fermentation et lâĂ©levage en barrique, avant la dĂ©salcoolisation en Allemagne.