AgriData n°8 Evolution des exportations et importations de produits agricoles et agroalimentaires de la France
Alors que l’on parle beaucoup de sécurité alimentaire dans les médias depuis ces dernières semaines j’ai décidé, pour ce nouveau numéro d’AgriData, de m’intéresser plus en détail à l’évolution des exportations et importations de produits agricoles et agroalimentaires de la France. Vous découvrirez ainsi les montants que représentent les exportations des différents produits agricoles et agroalimentaires français. Mais vous pourrez également comprendre l’importance des importations dans nos repas quotidiens. Vous identifierez quels sont les produits que nous exportons le plus (en valeur) et inversement quels sont ceux que nous importons le plus (en valeur). Enfin vous découvrirez quels sont les produits exportés et importés qui ont le plus progressé entre 2007 et 2019.
Les données sont issues de la DGDDI.
NDLR : les cartes et les graphiques sont interactifs et il est donc par exemple possible de cliquer sur les pays et d’effectuer des recherches pays par pays, d’isoler un produit en particulier ou encore de choisir une année bien précise pour les graphiques
Graphique 8.1 Evolution des exportations globales de produits agricoles et alimentaires pour la France (en millions d’euros)
Entre 2007 et 2019, les exportations globales de produits agricoles et alimentaires français sont passés de 45,6 milliards d’euros en 2007 à 63,5 milliards d’euros en 2019 (hors tabac et sylviculture). Au global, elles ont augmenté de 39,3% entre 2007 et 2019.
En 2007, l’agroalimentaire représentait 75,1% des exportations et l’agriculture 24,9%.
En 2019, l’agroalimentaire représentait 76,2% des exportations et l’agriculture 23,8%.
Graphique 8.2 Evolution des importations globales de produits agricoles et alimentaires pour la France (en millions d’euros)
Entre 2007 et 2019, les importations globales de produits agricoles et alimentaires sont passées de 35,3 milliards d’euros en 2007 à 54,6 milliards d’euros en 2019 (hors tabac et sylviculture). Au global, elles ont augmenté de 54,6% entre 2007 et 2009.
En 2007, l’agroalimentaire représentait 73,6% des exportations et l’agriculture 26,4%.
En 2019, l’agroalimentaire représentait 74,1% des exportations et l’agriculture 25,9%.
Graphique 8.3 Evolution du solde des échanges de produits agricoles et agroalimentaires de la France (en millions d’euros)
Graphique 8.4 Typologie des exportations agricoles et alimentaire françaises de 2007 à 2019 (en millions d’euros)
En 2007, les boissons représentaient les exportations françaises les plus importantes en valeur avec un montant global de 11,3 milliards d’euros, avec notamment les vins (6,8 milliards d’euros) et les alcools (2,7 milliards d’euros). Suivaient ensuite les Autres produits alimentaires avec 5,4 milliards d’euros et les produits laitiers avec 5,2 milliards d’euros.
En 2019, les boissons étaient toujours les exportations françaises les plus importantes en valeur avec un montant global de 17,1 milliards d’euros, avec notamment les vins (9,8 milliards d’euros) et les alcools (4,9 milliards d’euros). Suivaient ensuite les Autres produits alimentaires avec 8,8 milliards d’euros et les produits laitiers avec 6,7 milliards d’euros.
NB : N’hésitez pas à explorer les chiffres par année à l’aide du menu déroulant.
Graphique 8.5 Typologie des importations agricoles et alimentaire françaises de 2007 à 2019 (en millions d’euros)
En 2007, les Autres produits alimentaires représentaient les importations françaises les plus importantes en valeur avec un montant global de 4,6 milliards d’euros, avec notamment les chocolats et confiseries (1,9 milliard d’euros). Suivaient ensuite les Produits à base de fruits et légumes avec 3,3 milliards d’euros et les Viandes et produits à base de viande avec 3,2 milliards d’euros.
En 2019, les Autres produits alimentaires étaient les importations françaises les plus importantes en valeur avec un montant global de 8,7 milliards d’euros, avec notamment les chocolats et confiseries (3 milliards d’euros) et le café (2,3 milliards d’euros). Suivaient ensuite les Produits à base de fruits et légumes avec 5 milliards d’euros et les Viandes et produits à base de viande avec 4,7 milliards d’euros.
NB : N’hésitez pas à explorer les chiffres par année à l’aide du menu déroulant.
Graphique 8.6 Performance des différents produits exportés par la France entre 2007 et 2019 (en %)
NDLR : entre 2017 et 2019, les produits qui ont connu la plus importante croissance à l’export sont des produits qui ne représentent qu’une infime partie des exportations françaises et que nous avons décidé de ne pas représenter sur ce graphique pour des questions de lisibilité. Ainsi, les exportations de pois chiches sec ont augmenté de 1385% sur la période mais ne représentaient que 9 millions d’euros en 2019. De même, le café vert (+786% pour un montant de 20,3 millions d’euros en 2019), les légumes à cosse secs (+742% pour un montant de 4,3 millions d’euros en 2019), les autres oléagineux (+711% pour un montant de 48 millions d’euros en 2019). Enfin, les exportations de soja ont augmenté de 606% pour un montant de 62,2 millions d’euros en 2019.
Parmi les plus belles progressions, notons les exportations de cafés et thés transformés, qui ont augmenté de 413,6%, celles d’Aliments homogénéisés et diététiques de 219,4%, celles d’alcools de 80%, celles de blé tendre de 54,1% celles de vins de 43,5%, celles de fromages de 29,8%. A l’inverse, les exportations de veaux ont diminué de 22,7%, celles de fruits à pépins et noyaux de 30,1%
NB : N’hésitez pas à explorer les chiffres par production à l’aide du menu déroulant.
Graphique 8.7 Performance des différents produits importés par la France entre 2007 et 2019 (en %)
NDLR : entre 2017 et 2019, les produits qui ont connu la plus importante croissance à l’import sont des produits qui ne représentent qu’une infime partie des importations françaises et que nous avons décidé de ne pas représenter sur ce graphique pour des questions de lisibilité.
Ainsi, les importations des Autres oléagineux ont augmenté de 643% sur la période mais ne représentaient que 46 millions d’euros en 2019. De même, les importations de maté ont augmenté de 530% mais ne représentaient que 4,2 millions d’euros en 2019.
Parmi les plus fortes progressions, nous trouvons les importations de tournesol (+459%), de colza (+437%) et de cafés et thés transformés (+241%). A noter également que celles de bières ont augmenté de 138%, celles de de volaille ont augmenté de 112%, celles de fromages de 96%, celles de produits à base de viande de 91%.
NB : N’hésitez pas à explorer les chiffres par production à l’aide du menu déroulant.
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AgriData n°7 Evolution du top 100 des coopératives agricoles en France depuis 2008
Cette semaine j’ai décidé de vous présenter une série de graphiques animés sur les principales coopératives agricoles françaises. Nous allons analysé l’évolution du top 100 des coopératives agricoles en France depuis 2008.
Les coopératives agricoles sont souvent méconnues et sont pourtant des acteurs de premier plan dans l’agriculture et l’agroalimentaire. Vous allez ainsi découvrir que certaines d’entre elles pèsent plusieurs milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel et se sont fortement développées en 10 ans. Vous pourrez également analyser l’évolution du chiffre d’affaires des 30 plus importantes coopératives agricoles françaises au cours de la dernière décennie. Enfin, vous pourrez localiser les coopératives de ce top sur une carte interactive.
Les données sont issues de ma propre base de données ainsi que de La Coopération Agricole (ex-Coop de France).
NDLR : les graphiques sont interactifs et cliquables et il est donc par exemple possible de choisir un secteur d’activité bien précis ou une coopérative en particulier…
Graphique 7.1 Typologie du top 100 des coopératives agricoles françaises par secteur d’activité en 2008
En 2008, les coopératives de céréales/approvisionnement étaient majoritaires en nombre dans le top 100. On en dénombrait en effet 41. Suivaient les coopératives polyvalentes (18), les coopératives de viande (16) et les coopératives laitières (14).
Au niveau du chiffre d’affaires, l’ensemble des coopératives de ce top 100 pesaient 55,6 milliards d’euros.
Les coopératives de céréales/approvisionnement du top 100 pesaient 21 milliards d’euros, les polyvalentes 14,8 milliards d’euros et les laitières 8,5 milliards d’euros.
Graphique 7.2 Typologie du top 100 des coopératives agricoles françaises par tranche de chiffre d’affaires en 2008
En 2008, le top 100 comptait une seule coopérative faisant plus de 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires, trois faisant entre 2 milliards et 5 milliards d’euros et dix faisant entre 1 et 2 milliards d’euros. Plus de la moitié (55) des coopératives agricoles du top 100 avaient un chiffre d’affaire compris entre 100 et 250 millions d’euros.
Au niveau du chiffre d’affaires, les coopératives réalisant entre 1 et 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires pesaient 15,5 milliards d’euros. A l’inverse, celles réalisant entre 100 millions et 250 millions d’euros de chiffre d’affaires pesaient 8,3 milliards d’euros.
Graphique 7.3 Typologie du top 100 des coopératives agricoles françaises par secteur d’activité en 2018
En 2018, le top comptait 38 coopératives céréalières. Le nombre de coopératives polyvalentes a également diminué, suite notamment à différents mouvements de fusion au cours de la décennie. La reconfiguration des coopératives laitières a également entraîné une baisse du nombre de coopératives laitières représentées dans le top 100. On compte par contre plus de coopératives de viande en 2018 qu’en 2008.
Au niveau du chiffre d’affaires, l’ensemble des coopératives de ce top 100 pesaient 74,4 milliards d’euros, soit une progression de 33,7% par rapport à 2008.
Les coopératives céréalières pesaient 25 milliards d’euros, les polyvalentes 20,4 milliards d’euros, les laitières 11,5 milliards d’euros et les viandes 7,9 milliards d’euros.
Graphique 7.4 Typologie du top 100 des coopératives agricoles françaises par tranche de chiffre d’affaires en 2018
En 2018, le top 100 comptait trois coopératives faisant plus de 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 6 faisant entre 2 milliards et 5 milliards. Plus de la moitié (51) des coopératives agricoles du top 100 avaient un chiffre d’affaire compris entre 100 et 250 millions d’euros.
Au niveau du chiffre d’affaires, les coopératives réalisant entre 1 et 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires pesaient 15,9 milliards d’euros. A l’inverse, celles réalisant entre 100 millions et 250 millions d’euros de chiffre d’affaires pesaient 8,3 milliards d’euros. Entre 2008 et 2018, ce sont surtout les coopératives dont le chiffre d’affaires est supérieur à 2 milliards d’euros qui ont pris de l’importance. En effet, les 9 coopératives réalisant plus de 2 milliards d’euros de chiffres d’affaires pèsent à elles seules 36 milliards d’euros.
Graphique 7.5 Comparaison dynamique entre le top 100 2008 et le top 100 2018 par secteur d’activité
Graphique 7.6 Comparaison dynamique entre le top 100 2008 et le top 100 2018 par classe de chiffre d’affaires
Graphique 7.7 Evolution du top 30 de la Coopération Agricole depuis 10 ans
Le graphique 7.7 permet de rendre compte de la dynamique au sein des grandes coopératives agricoles françaises. Agrial est par exemple devenu le groupe coopératif le plus important en termes de chiffre d’affaires suite à plusieurs mouvements de fusion/acquisition, notamment dans le secteur laitier.
Graphique 7.8 Localisation des 100 premières coopératives agricoles françaises en 2018
Comme le montre la carte ci-dessus, les grandes coopératives ont, dans leur grande majorité, leurs sièges sociaux dans des zones rurales. Elles sont d’ailleurs bien souvent parmi les employeurs privés les plus importants dans les territoires ruraux.
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AgriData N°6 : les dépenses alimentaires des ménages européens
Après avoir étudié en détail les dépenses alimentaires des français dans notre AgriData n°1 (à retrouver ici), nous allons cette semaine nous intéresser à l’alimentation dans les différents pays européens.
Précision méthodologique : pour tous les graphiques, nous avons considéré l’alimentaire au sens large, ce qui comprend les postes “Produits alimentaires et boissons non alcoolisées”, “Boissons alcoolisées” et “Services de restauration”. Les pourcentages ont été calculés par rapport au poste “Dépense de consommation des ménages”.
NDLR : les graphiques sont interactifs et cliquables et il est donc par exemple possible de choisir une année bien précise…
Graphique 6.1 Montant des dépenses alimentaires dans les différents pays européens en 2018 (en millions d’euros)
Au global, l’Allemagne est le pays qui dépense le plus pour l’alimentation avec un montant de 274,4 milliards d’euros en 2018, devant le Royaume-Uni (258 milliards d’euros) et la France (256 milliards d’euros).
Graphique 6.2 Part que représentent les dépenses alimentaires des ménages dans le PIB du pays en 2018 (en %)
En Croatie, les dépenses alimentaires des ménages représentaient 20% du PIB en 2018. A l’inverse, au Luxembourg elles ne représentaient que 5,7% du PIB. En France, les dépenses alimentaires des ménages représentaient 10,9% du PIB.
Graphique 6.3 Montant des dépenses en alimentation par habitant en 2018 (en euros)
Précision méthodologique: pour réaliser ce graphique, nous avons divisé les dépenses totales des ménages en alimentaire en 2018 par la population totale du pays au 1er janvier 2018.
Avec 8 359 euros par habitant en 2018, les Islandais sont ceux qui ont dépensé le plus par habitant pour leur alimentation, loin devant les Luxembourgeois (5729 euros) et les Irlandais (5 103 euros). Les Français sont 13è avec 3 825 euros dépensés. La moyenne de l’Union Européenne est de 3 486 euros.
Graphique 6.4 Typologie des dépenses alimentaires des différents pays européens en 2018 (en millions d’euros)
Au Royaume-Uni et en Espagne, le montant des dépenses en restauration hors domicile est plus important que celui des dépenses en produits alimentaires et boissons non alcoolisées.
Graphique 6.5 Evolution de la part des dépenses alimentaires dans le budget des ménages dans les pays européens entre 1995 et 2018 (en %)
L’Estonie, la Roumanie et la Grèce sont les pays où les habitants consacrent la plus grande partie de leur budget à l’alimentation. Dans ces 3 pays, plus de 30% des dépenses des ménages sont consacrés à l’alimentation. L’Allemagne est par contre le pays où la part de l’alimentation dans le budget des ménages est la plus faible.
Graphique 6.6 Evolution de la part de la restauration hors domicile dans les dépenses alimentaires des ménages entre 1995 et 2018 (en %)
Les Irlandais sont ceux qui dépensent le plus en restauration hors domicile (65% des dépenses consacrées à l’alimentaire en 2018). En France, les dépenses en restauration hors domicile représentent environ un tiers des dépenses en alimentaire.
Méthodologie : la restauration hors domicile est entendue ici comme :
- les services de restauration (repas, collations, boissons et rafraîchissements) fournis par les restaurants, cafés, buffets, bars, salons de thé, y compris ceux fournis :
- dans les lieux offrant des services récréatifs, culturels, sportifs ou de divertissement : théâtres, cinémas, stades, piscines, complexes sportifs, musées, galeries d’art, boîtes de nuit, établissements de danse, etc,
- dans les transports publics (autocars, trains, bateaux, avions, etc.) lorsqu’ils font l’objet d’une tarification distincte,
- sont également inclus :
- la vente de produits alimentaires et de boissons destinés à la consommation immédiate par des kiosques, des vendeurs ambulants et autres, y compris les produits alimentaires et les boissons distribués prêts à la consommation par des distributeurs automatiques,
- la vente de plats cuisinés par les restaurants pour consommation en dehors de leurs locaux,
- la vente de plats cuisinés par des entreprises de restauration, qu’ils soient enlevés par le client ou livrés à son domicile.
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AgriData n°5 : évolution de la production et de la consommation de tomates dans le monde
Cette semaine je vous propose 8 graphiques et cartes interactifs consacrés à l’évolution de la production et de la consommation de tomates dans le monde. Vous découvrirez ainsi quels sont les principaux pays producteurs de tomate dans le monde, quelle est l’évolution de leur production depuis les années 60, quel est le niveau de la consommation dans les différents pays du monde ou encore quels sont les principaux flux d’import/export.
NDLR : les cartes et les graphiques sont interactifs et il est donc par exemple possible de cliquer sur les pays et d’effectuer des recherches pays par pays, d’isoler un produit en particulier ou encore de choisir une année bien précise pour les graphiques…
Graphique 5.1 Evolution de la production mondiale de tomates (en tonnes)
Entre 1961 et 2018, la production mondiale de tomates a été multipliée par 6,6, passant de 27,6 millions de tonnes à 182,3 millions de tonnes. La majeure partie de cette progression est toutefois à mettre au crédit de l’Asie, dont la production de tomates a été multipliée par 14,7, passant de 7,6 millions de tonnes à 111,7 millions de tonnes. En Afrique, la production de tomates a également fortement augmenté, passant d’environ 2 millions de tonnes à 20,8 millions de tonnes. Les autres continents ont également vu leur production augmenter mais dans des proportions moindres : x 3,7 pour l’Amérique, x 2,6 pour l’Océanie et x 2,1 pour l’Europe.
Graphique 5.2 Evolution des surfaces consacrées à la production de tomates (en hectares)
Depuis 1961, la Chine a quasiment toujours été le premier pays au monde en termes de surfaces cultivées. Les Etats-Unis ont été les premiers en termes de surfaces en 1967 et 1970, puis entre 1972 et 1976. Ils sont désormais en 4ème place avec 130 000 hectares. L’Italie, qui était troisième en 1961 avec 127 000 hectares, est passée 6è en 2018 avec environ 97 000 hectares. Sur la même période, l’Inde et le Nigéria ont fortement progressé en termes de surfaces, passant respectivement de 50 000 hectares à 786 000 hectares et de 18 000 à 608 000 hectares. A noter également la montée en puissance du Cameroun qui est passé de 6 500 hectares en 1961 à plus de 93 000 hectares en 2018.
En termes de surface, la France est passée du 13è rang en 1961 (avec 20 300 hectares) au 70è rang en 2018 (avec 5 700 hectares).
Graphique 5.3 Production de tomates par pays (en millions de tonnes)
La Chine est de loin le premier producteur de tomates au monde avec 61,6 millions de tonnes de tomates produites en 2018, devant l’Inde (19,4 millions de tonnes) et les Etats-Unis (12,6 millions de tonnes). En plus de ces trois pays, seule la Turquie produit plus de 10 millions de tonnes de tomates (12,2 millions de tonnes en 2018).
La France pointe en 29è position avec 712 000 tonnes de tomates produites en 2018.
Graphique 5.4 Evolution des rendements (en tonnes/ha)
Depuis 1961, les rendements en production de tomate ont fortement augmenté. Le Danemark était leader en 1961 avec un rendement de 123 tonnes par hectares. En 2018, les Pays-Bas sont leader avec 509 tonnes par hectare.
Les pays européens, et en premier lieu les Pays-Bas, la Belgique et la Suède sont les plus productifs en termes de rendements.
Bien que premier producteur mondial de tomates, la Chine avait des rendements de 59 tonnes par hectare en 2018.
Graphique 5.5 La consommation de tomates fraîches et tomates transformées par pays en 2017 (en kg/habitant)
S’il est difficile d’obtenir la consommation de tomate fraîche par habitant, il est toutefois possible d’évaluer la consommation de tomates et de tomates transformées par pays.
Ainsi, la Turquie est le premier consommateur de tomates et tomates transformées au monde avec 104 kg par habitant en 2017 devant la Tunisie (96 kg par habitant) et l’Albanie (74 kg par habitant).
La France est 38è, avec une consommation de tomates et tomates transformées de 21,7 kg par habitant en 2017.
Graphique 5.6 Les principaux échanges de tomates fraîches dans le monde en 2017 (en tonnes, échanges supérieurs à 1000 tonnes)
Le Mexique est le premier exportateur mondial de tomates avec 1,7 millions de tonnes exportées en 2017. La quasi-totalité des exports de tomates mexicaines sont dirigés vers les Etats-Unis. Suivent les Pays-Bas, avec environ 1,1 million de tonnes et l’Espagne avec environ 805 000 tonnes.
Graphique 5.7 Evolution des volumes de tomates transformées entre 1994 et 2019 (en milliers de tonnes)
Grâce au World Processing Tomato Council qui m’a fourni ce jeu de données nous pouvons voir que les Etats-Unis sont de loin le premier pays transformateur de tomates avec près de 10,5 millions de tonnes de tomates transformées en 2019. Si la production américaine subit des soubresauts selon certaines années, le pays reste de loin le leader mondial. Par ailleurs, la très grande majorité (96,5% en 2019) de la production américaine de tomates transformées est réalisée par l’Etat de Californie.
A noter que la Chine n’était que le 8è pays en 1994 avec 600 000 tonnes transformées est monté en puissance à partir de 1998 et dispute la deuxième place à l’Italie depuis 2007. La production chinoise de tomates transformées a été multipliée par 7,7 en 25 ans.
L’Italie, qui était le deuxième pays en volume de tomates transformées en 1994 avec 3,7 millions de tonnes a vu sa production augmenté mais de manière irrégulière sur la période. En 2019, l’Italie a produit 4,8 millions de tonnes de tomates transformées.
Graphique 5.8 Volumes de tomates transformées par pays en 2019 (en 1000 tonnes)
39 pays dans le monde transforment la tomate. Comme nous l’avons vu plus haut, les Etats-Unis sont de loin le leader avec 10,5 millions de tonnes de tomates transformées en 2019.
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Agridata n°4 : évolution de la production et du commerce de vin dans le monde (mise à jour 09/2023)
4 verres avec des vins de différentes couleurs
AgriData N°3 : la production de lait dans le monde
Pour ce nouveau numéro d’Agridata, je vous propose d’explorer le monde du lait.
NDLR : les cartes et les graphiques sont interactifs et il est donc par exemple possible de cliquer sur les pays et d’effectuer des recherches pays par pays, d’isoler un produit en particulier ou encore de choisir une année bien précise pour les graphiques…
Graphique 3.1 Evolution de la production mondiale des principaux lait depuis 1961 (en millions de tonnes)
Le lait de vache est le lait le plus produit dans le monde. Sa production mondiale a été multipliée par 2,2 entre 1961 et 2018, passant de 313,6 millions de tonnes à 683,2 millions de tonnes.
En deuxième position, nous trouvons le lait de bufflonne, dont la production mondiale a été multipliée par 7,1 sur la même période, passant de 17,9 millions de tonnes à 127,3 millions de tonnes. Cette progression s’explique par le développement de la production laitière en Inde ou le lait de bufflonne est très développé.
Le lait de chèvre et le lait de brebis ne représentent qu’une faible part de la production laitière mondiale mais sont néanmoins en progression. Leur production a été respectivement multipliée par 2,7 et 2,1 entre 1961 et 2018.
Graphique 3.2 Evolution de la production des 20 premiers pays producteurs de lait (tous laits confondus, hors laits végétaux) (en millions de tonnes)
Alors que l’Inde n’était que le 4è producteur de lait au monde en 1961, le pays est passé premier producteur mondial en 1996 et est désormais loin devant les Etats-Unis avec une production globale de lait de 187,96 millions de tonnes, contre 98,72 millions de tonnes pour les Etats-Unis. Cette différence s’explique notamment par le fait que l’Inde est de loin le premier producteur mondial de lait de bufflonne (91,8 millions de tonnes en 2018) et le deuxième producteur mondial de lait de vache (89,83 millions de tonnes en 2018).
Graphique 3.3 La production de lait de vache par pays en 2018 (en millions de tonnes)
Les Etats-Unis sont le premier producteur de lait de vache au monde avec 98,7 millions de tonnes de lait produite en 2017 devant l’Inde (89,8 millions de tonnes) et le Brésil (33,8 millions de tonnes).
Graphique 3.4 Evolution de la production des 20 premiers pays producteurs de lait de vache depuis 1961 (en millions de tonnes)
Depuis 1991, les Etats-Unis sont restés leader mondial de la production de lait de vache. La production de lait de vache des Etats-Unis a été multipliée par 1,7 sur la période.
L’Inde est passé en 2è position en 1999. La production de lait de vache du pays a été multipliée par 10,1 entre 1961 et 2018.
Le Brésil est désormais le 3è producteur mondial avec 33,8 millions de tonnes en 2019. Sa production de lait de vache a été multipliée par 6,5 entre 1961 et 2018.
A noter également que la Chine est le 5è producteur mondial de lait de vache en 2018 alors que le pays n’est rentré qu’en 1993 dans le top 20 des pays producteurs. La production de lait de vache du pays a été multipliée par 50,9 entre 1961 et 2018.
La France est par contré passée du 4è rang mondial en 1961 au 7è rang mondial en 2018. Sa production n’a été multipliée par 1,3 entre 1961 et 2018. La Pologne est passée du 5è rang en 1961 au 12è rang en 2018. L’Allemagne a également été rétrogradée, passant du 3è rang mondial en 1961 au 4è rang mondial en 2018.
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Agridata N°2 : evolution of the cereal production in the world
For this AgriData n°2, we are going to study cereal production at world level, which are the most cultivated cereals on the planet and how cereal production has evolved since the 1960s.
Figure 2.1 Changes in world cereal production since the 1960s (in metric tons)
Grain production (including rice) increased by a factor of 3.4, from 876.9 million metric tons in 1961 to 2962.9 million tons in 2018.
Figure 2.2 Evolution of the areas devoted to the cultivation of grains in the world (in ha)
The area devoted to grains cultivation increased from 648 million hectares in 1961 (about 11.9 times the area of metropolitan France) to 728.1 million hectares (about 13.4 times the area of metropolitan France). As can also be seen, the area devoted to grain cultivation declined between 1981 and 2002.
Figure 2.3 Share of individual cereals in total world cereal area (in %)
Wheat has been the most widely grown cereal in the world since the 1960s and the area under wheat has ranged from 33.4% to 29.4% between 1961 and 2018. There has also been an increase in the share of cereal area devoted to maize, from 16.4% in 1961 to 26.6% in 2018. This increase was to the detriment of barley, millet and especially oats and rye, which have seen their shares decline steadily since the 1960s.
Figure 2.4 Evolution of the yields of the different cereals cultivated in the world (in metric tons/hectare)
Apart from sorghum and millet, cereal yields have increased since the 1960s. Corn is the most productive crop, with yields increasing from 1.94 metric ton per hectare in 1961 to 5.92 metric tons per hectare in 2018. Rice has increased from 1.87 metric ton per hectare in 1961 to 4.68 metric tons per hectare in 2018. Finally, wheat increased from 1.09 metric ton per hectare in 1961 to 3.43 metric tons per hectare in 2018.
Figure 2.5 Evolution of world cereal production (in millions of metric tonnes)
Maize is now by far the most produced cereal in the world with 1148 million metric tons in 2018, ahead of rice with 782 million metric tons and wheat with 734 million metric tons. Until the mid-1990s, wheat, maize and rice competed in terms of quantity produced, but maize took off in the early 2000s. Thanks to the increase in surface areas but above all to the rise in yields, maize production increased 5.6 times between 1961 and 2020. Rice production increased by a factor of 3.6 and wheat by a factor of 3.3. To a lesser extent, barley, sorghum and millet production also increased. Conversely, oat and rye production has declined.
Figure 2.6 Evolution of the share of the different cereals in relation to total production in volume (in %)
Maize, rice and wheat together account for 89.9% of world cereal production.
While wheat and rice competed for the world’s most important cereal production in the 1960s, wheat remained the world’s most important cereal from 1976 to 1993. In the 1990s, the quantities produced of wheat, maize and rice were roughly equivalent. It was not until the early 2000s that maize definitively became the world’s most produced cereal.
AgriData N°2 : la production de céréales dans le monde
Pour cet AgriData n°2, nous allons étudier la production de céréales au niveau mondial, quelles sont les céréales les plus cultivées sur la planète et comment la production de céréales a évolué depuis les années 60.
NDLR : les graphiques sont interactifs et cliquables et il est donc par exemple possible de choisir une année bien précise…
Graphique 2.1 Evolution de la production mondiale de céréales depuis les années 60 (en tonnes)
La production de céréales (riz inclus) a été multipliée par 3,4, passant de 876,9 millions de tonnes en 1961 à 2962,9 millions de tonnes en 2018.
Graphique 2.2 Evolution des surfaces consacrées à la culture de céréales dans le monde (en ha)
Les surfaces consacrées à la culture de céréales sont passées de 648 millions d’hectares en 1961 (soit environ 11,9 fois la superficie de la France métropolitaine)à 728,1 millions d’hectares (soit environ 13,4 fois la superficiede la France métropolitaine). Comme on peut également le voir, les surfaces consacrées à la culture de céréales ont baisse entre 1981 et 2002.
Graphique 2.3 Part des différentes céréales par rapport à la surface totale consacrée aux céréales dans le monde
Le blé est la céréale la plus cultivée dans le monde depuis les années 60 et les surfaces céréalières consacrées à la culture de blé ont oscillé entre 33,4% et 29,4% entre 1961 et 2018. On remarque également la croissance de la part des surfaces céréalières consacrées à la culture de maïs, passées de 16,4% en 1961 à 26,6% en 2018. Cette hausse s’est faite notamment au détriment de l’orge, du millet et surtout de l’avoine et du seigle, qui ont vu leurs parts régresser régulièrement depuis les années 60.
Graphique 2.4 Evolution des rendements des différentes céréales cultivées dans le monde (en tonne/hectare)
Mis à part le sorgo et le millet, les rendements des céréales ont augmenté depuis les années 60. La palme revient au maïs, dont les rendements sont passés de 1,94 tonne par hectare en 1961 à 5,92 tonnes par hectare en 2018. Le riz est quant à lui passé de 1,87 tonne par hectare en 1961 à 4,68 tonnes par hectare en 2018. Enfin le blé est passé de 1,09 tonne par hectare en 1961 à 3,43 tonnes par hectare en 2018.
Graphique 2.5 Evolution de la production de céréales dans le monde (en millions de tonnes)
Le maïs est désormais de loin la céréale la plus produite dans le monde avec 1148 millions de tonnes en 2018, devant le riz avec 782 millions de tonnes et le blé avec 734 millions de tonnes. Jusqu’au milieu des années 90, le blé, le maïs et le riz ont rivalisé en termes de quantité produite mais le maïs a pris son envol à partir du début des années 2000. Grâce à la hausse des surfaces mais surtout à la hausse des rendements, la production de maïs a été multipliée par 5,6 entre 1961 et 2020. Celle du riz a été multipliée par 3,6 et celle du blé par 3,3. Dans une moindre mesure, les productions d’orge, de sorgho et de millet ont également augmenté. A l’inverse, les productions d’avoine et de seigle ont diminué.
Graphique 2.6 Evolution de la part des différentes céréales par rapport à la production totale en volume (en %)
Le maïs, le riz et le blé représentent à elles trois 89,9% de la production de céréales dans le monde.
Alors que le blé et le riz se sont disputé la place de céréale la plus produite au monde dans les années 60, le blé est resté en tête de 1976 à 1993. Dans les années 90, les quantités produites de blé, de maïs et de riz étaient à peu près équivalentes. Ce n’est qu’à partir du début des années 2000 que le maïs est définitivement devenu la céréale la plus produite au monde.
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AgriData N°1 : comment les dépenses des ménages français ont évolué au cours du temps (mise à jour janvier 2024)
On entend souvent dire que la part des dépenses des ménages français consacrée à l’alimentation a fortement baissé depuis cinquante ans. Mais qu’en est-il vraiment?
Comment a évolué la répartition des dépenses des ménages français depuis les années 60 ?
NDLR : les graphiques sont interactifs et cliquables et il est donc par exemple possible de choisir une année bien précise…
Graphique 1 : Evolution de la part de chacun des postes par rapport au total des dépenses des ménages français depuis 1959 (en %)
Méthodologie : ce graphique a été construit d’après les données INSEE sur les comptes de la Nation. La partie “alimentaire” est considérée au sens large et comprend les pôles “Produits alimentaires et boissons non alcoolisées”, “Boissons alcoolisées” et “Services de restauration”. Les pourcentages ont été calculés par rapport au poste “Dépense de consommation des ménages”.
La part des dépenses en alimentation des ménages français a effectivement fortement diminué depuis les années 60. Cette baisse des dépenses alimentaires des françaises peut s’expliquer par l’augmentation de la part du logement et des transports.
Graphique 2 : répartition des dépenses des ménages français en 1959 (en %)
Graphique 3 : répartition des dépenses des ménages français en 2022 (en %)
Graphique 4 : Evolution de la composition des dépenses alimentaires des français depuis 1959
Si l’on observe le budget alimentation des ménages, on se rend compte qu’au fil des décennies la part consacrée à la restauration a doublé, passant de 14,2% en 1959 à 29,7% en 2022.
Graphique 5 : Evolution de la composition du panier de courses alimentaires des ménages français depuis 1959
Méthodologie : je suis parti du fichier “Consommation effective des ménages par produit aux prix courants” de l’INSEE. J’ai additionné les sous-segments de “Produits de l’agriculture et de la chasse et services annexes” (code 88_01) et de “Produits des industries alimentaires” (code 88_10) auxquels j’ai supprimé les produits “Plantes et fleurs” ainsi que “Produits sylvicoles et services annexes”. J’ai ensuite calculer la part de chaque sous-segment. Cela nous donne en quelque sorte une idée du panier de courses alimentaire moyen d’un ménage français au cours du temps.
Si l’on regarde en détail l’évolution du panier de courses des ménages français depuis 1959, on remarque la baisse du poste Viande, qui est passé d’une part de 23% en 1959 à 17,8% en 2021. La viande a représenté jusqu’à 25,3% du panier de course des Français en 1967.
Dans le même temps, la part des Boissons alcoolisées est passée de 16,1% à 11,2%. La part du poste Produits laitiers est passée de 9,3% en 1959 à 11,9% en 2021.
Enfin certains postes restent relativement stables, comme par exemple les Produits de boulangerie-pâtisserie et pâtes alimentaires, qui représentaient 14,4% des dépenses en 1959 et 13,3% en 2021.
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